Cet article vise à évaluer le degré de différenciation des valeurs et attitudes relatives au travail des jeunes travailleurs québécois en regard de celles des travailleurs d’un âge plus avancé. Pour ce faire, nous analysons les trois dimensions essentielles du rapport au travail, à savoir la centralité du travail, sa finalité principale et les attitudes à l’égard des normes managériales dominantes. Nos analyses sont fondées sur les données d’une enquête réalisée en 2007 sous forme de questionnaire auprès de 1 000 travailleurs représentatifs de la population active québécoise âgée de 18 ans et plus et n’étudiant pas à temps plein. L’étude révèle que s’il n’y a pas un hiatus profond quant aux valeurs et aux attitudes des travailleurs selon les groupes d’âge considérés, reste que les jeunes ont tendance à accorder moins d’importance au travail que les plus âgés tout en ayant de moins grandes aspirations associées au travail que ces derniers, cependant que leur adhésion aux normes managériales dominantes est légèrement plus élevée que celle de leurs aînés. Aussi, la stigmatisation des jeunes au chapitre de leurs valeurs et de leurs attitudes à l’égard du travail ne correspond-elle pas à la réalité observée, du moins en ce qui concerne la centralité du travail, sa finalité et les attitudes à l’égard des normes managériales. Pour chacune des dimensions retenues, la situation professionnelle et le niveau de formation semblent plus déterminants de la configuration des valeurs et des attitudes que la classe d’âge.
Cet article présente la dynamique de la croissance du nombre de diplômés au Québec au cours des dernières décennies et sa diffusion au sein des professions et dans la population active et examine les mécanismes d’absorption des diplômes par le marché du travail. À partir de données statistiques et des résultats d’autres recherches nous analyserons 1) l’évolution de la diplomation et la composition des catégories professionnelles et de la population active en regard de la proportion de diplômés et du niveau de diplôme, 2) le phénomène de déclassement ou de suréducation entraîné par cette évolution au Québec et 3) les causes macro et microéconomiques du déclassement et les stratégies d’adaptation des jeunes face à la dépréciation relative des diplômes.
Au Québec, environ 25 % des jeunes participants aux divers programmes d’aide à l’insertion n’arrivent pas à mettre de l’avant un projet professionnel et à s’insérer de manière stable sur le marché du travail, même après avoir complété plusieurs stages. À partir des résultats d’une recherche qualitative menée auprès des jeunes stagiaires à La Réplique, organisme d’aide à l’insertion qui a choisi de cibler dans le cadre de son programme d’intervention cette catégorie particulière de jeunes « désengagés », l’article vise à circonscrire leurs caractéristiques et à avancer quelques hypothèses d’explication de l’inefficacité relative des programmes d’aide à l’insertion mis en place à cette fin.
Cet article présente une analyse du rôle de la famille dans le processus d’insertion professionnelle de jeunes Québécois diplômés (n = 32) et non diplômés (n = 35) de l’école secondaire. L’analyse d’entretiens semi-dirigés réalisés de quatre à cinq ans après leur départ de l’école s’appuie sur les théories des réseaux sociaux et des formes de capital humain, social et économique. Elle montre que les jeunes non diplômés profitent davantage de la « faiblesse des liens forts » pour éviter l’exclusion du marché du travail alors que les jeunes diplômés ont avantageusement recours aux « liens faibles » et à l’aide financière de leurs parents pour construire leur insertion professionnelle.
Cet article prend appui sur les résultats d’une recherche rétrospective menée auprès de 98 jeunes sortis sans diplôme de leur programme d’études à l’école secondaire et au cégep en 1996-1997. Il analyse 1) la perception que ces jeunes ont de leur décision d’abandonner les études et 2) leur recours aux programmes d’aide à l’insertion ainsi que leur rapport à la pratique d’intervention. L’article montre que la source de l’abandon des études et de l’inefficacité relative des programmes d’aide à l’insertion se trouve dans les relations que ces jeunes entretiennent avec le système institutionnel de formation et avec la pratique d’intervention.This article is based on the results of a retrospective research conducted on 98 youth who dropped out of high-school or Cegep without a diploma in the years 1996-1997. The article analyses 1) the perception that these young people have of their decision to leave the school system 2) their recourse to vocational integration assistance programs and their relationship to intervention practices. The article demonstrates that the cause of school dropout and of the relative inefficiency of vocational integration assistance programs lies in the relationship that these youth maintain with the institutional training system and with intervention practices.El presente artículo se fundamenta en los resultados de una investigación retrospectiva llevada a cabo con 98 jóvenes que salieron sin diploma de su programa de estudios en la secundaria o en la preparatoria en 1996-1997. Analiza : 1) la percepción que estos jóvenes tienen de su decisión de abandonar los estudios y 2) el recurso a los programas de apoyo a la inserción así como su relación con la práctica de intervención. El artículo muestra que el origen del abandono de los estudios y de la relativa ineficacia de los programas de apoyo a la inserción se encuentra en las relaciones que estos jóvenes mantienen con el sistema institucional de formación y con la práctica de intervención
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.