Référence électronique2-J'adopte ces termes en dia-, peu utilisés en français, pour éviter l'ambiguïté de "social", particulièrement gênante pour ce dont nous traitons ici.(diaphasique). Etablir une relation entre "variation" et "variété" constitue toutefois un problème délicat.
Le cadre de définitionPour rendre compte de la diversité des productions linguistiques orales, observées selon les axes liés du diastratique et du diaphasique, la notion de niveau de langue s'est maintenant imposée, là où, depuis la rhétorique grecque, on distinguait les tons (sublime, moyen, bas). , , ou Müllier, 1985.
Dès le début des dictionnaires français (FinMalgré l'inconvénient qu'elle présente de fonder l'attribution du niveau de langue sur le seul plan lexical (ce qu'on ne saurait reprocher, bien entendu, à un dictionnaire), c'est souvent sur une telle représentation, qui prend en compte la langue avant tout à travers son vocabulaire, que s'appuie la conception répandue.Mais les différents plans de l'analyse linguistique de la langue sont tous, quoique dans des mesures variées, en cause dans les jugements produits par les membres d'une communauté. Si l'on s'interroge sur les traits qui permettent aux locuteurs d'évaluer les discours de leurs congénères, on est conduit à constater que le lexique n'est probablement pas le plan le plus "classant". Comme l'a montré Labov (1972a), il permet masquages et auto-surveillances, contrairement à la phonologie (surtout la prosodie), la morphologie et dans une moindre mesure la syntaxe, plans où la récurrence des phénomènes est trop forte pour autoriser la conscience réflexive.
French Review et dans International Review of Applied Linguistics).Parallèlement, elle surgit des réflexions de "stylistique comparée", autour de problèmes de traduction (Pilorz, 1968 ;Vinay et Darbelnet, 1958, est probablement l'un des premiers textes à s'y référer). Ce n'est que tardivement, sous la double influence de l'enjeu militant d'intervention dans la pédagogie et de la réflexion sociolinguistique, que des linguistes commencent à tenter de la préciser (dans la foulée des travaux de Labov).Dans les premiers temps (jusqu'aux années soixante-dix), les réflexions demeurent souvent peu exigeantes sur le plan linguistique, et dichotomiques sur le 3-Petiot (1977) observe que dans les manuels la notion, après avoir été présentée, n'est au mieux mise en oeuvre que dans les chapitres sur la négation et l'interrogation, sans doute parce que ces zones permettent assez facilement des hiérarchies assorties de désignations. Authier et Meunier (1972) montre, dans des travaux de grammairiens actuels, la même distorsion entre déclarations liminaires et traitement effectif. Les grammaires sont généralement discrètes sur les variations morphologiques (où l'on considère que, hors de la forme standard, il n'y a que des fautes), ou sur un phénomène syntaxique comme le détachement, qui bien souvent n'est même pas traité. plan social ; et on pourrait opposer une période de construction de la notion (où "niveau de langue" s'oppose à...