La notion de maison donne lieu à des débats qui contribuent à redessiner, redéfinir, étendre et limiter le champ de la parenté en anthropologie. Dans cet article, j’entends approfondir cette corrélation entre la maison et la parenté et, pour ce faire, j’opère un changement de point de vue en envisageant cette dernière sous l’angle non de ce qu’elle est, mais de ce qu’elle fait et de ce dont elle est faite. Mon argumentation s’appuie principalement sur le matériau ethnographique que j’ai collecté dans le sertão du Pernambouc ou lors de recherches réalisées auprès de divers groupes et communautés du Brésil. Je réfléchis ainsi sur les savoirs locaux autour des soins donnés aux enfants, en m’intéressant notamment aux soins apportés au cordon ombilical. J’examine comment l’opposition donné vs. construit se manifeste concrètement dans des perspectives et des contextes empiriques différents. Je donne ainsi davantage d’importance à la continuité et à la composition entre les maisons, ainsi qu’à leurs occupants et au monde, plutôt qu’à leur discontinuité et à leur opposition. Ce nouveau regard sur le donné et le construit conduit à concevoir la contingence comme un destin.