Le conte allemand Struwwelpeter (Pierre l’Ébouriffé), remarqué et apprécié par S. Freud, est créé en 1844 par un pédiatre, Heinrich Hoffmann. Ce conte sollicite les fantasmes propres aux liens entre parents et enfants, au cours des dix historiettes illustrées qui le composent. Nous étudions trois de ces histoires, qui ont pour point commun la présence d’un souhait infanticide, expression d’un fantasme primaire lié au fantasme parricide. Nous retrouvons cette problématique dans l’étude clinique d’un cas posant les enjeux de la parentalité au moment de la naissance d’un enfant, plus spécifiquement dans le contexte de la relation père/fils.
Adolescence et phylogenèse : un mythe psychanalytique pour une histoire des origines. Mouvements meurtriers dans le lien père/fils. Le propos de l’auteur vise à relire la théorie phylogénénique de S. Freud en la considérant comme une fantaisie à visée clinique comparable à un mythe psychanalytique des origines. En se dégageant d’une potentielle véracité anthropologique, il développe trois points essentiels. 1/ Alors que S. Freud et ceux qui ont commenté la phylogenèse ont insisté sur le meurtre du père et ses effets, on s’est moins intéressé à la signification de ce qui vient avant le meurtre, c’est-à-dire aux relations primaires entre le père et ses fils. 2/ Les psychanalystes post-freudiens ont dans l’ensemble négligé l’analyse de la phylogenèse sous l’angle du processus d’adolescence. 3/ L’adolescence convoque la reprise des relations précoces au coeur desquelles le fantasme meurtrier occupe une place centrale, intriquée à ce que l’adolescence déclenche et dévoile à partir de ses mises en actes.
Résumé L’essor de la psychanalyse de l’adolescence passe par A. Freud : après la Seconde Guerre mondiale, elle entraîne dans son sillage un courant de pensée sur ce thème, alors qu’on ne trouve guère d’auteur kleinien qui aurait marqué cette période par ses travaux sur l’adolescence. En reprenant les écrits significatifs des auteurs annafreudiens de l’après-guerre, nous tentons de ressaisir les principales contributions théorico-cliniques qui ont ouvert sur la spécificité de la psychanalyse de l’adolescent. Notre méthode passe par un travail de restitution commentée de ces textes exhumés, à partir de deux thèmes récurrents dans ces travaux : la délinquance et la psychothérapie.
(27) Les « jeunes à l'abandon » est l'expression générique qu'August Aichhorn utilise dans ses travaux, souvent de façon indifférenciée avec les « jeunes délinquants ». Son oeuvre tourne autour de ces trois termes : l'abandon, la carence, la délinquance.
On the basis of excerpts from the psychoanalytic psychotherapy of an adult patient convicted of child abuse, the authors suggest the hypothesis that the thermal metaphors that repeatedly appear in the patient's discourse are the marks of early psycho-bodily trauma. These are traces of the patient's burning incestuous relationship with his mother, which led to early fusion of his physical and psychic skins. In this clinical work the authors include the dynamics of transference.
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