Is the cooperative ownership structure a factor of efficiency in banking firms ? Some economists, especially American, consider that cooperative banks operate inefficiently, and that they will disappear. Using the same analysis than these authors, we try, in this paper, to explain the good performances of cooperative banks in France, comparing to stock banks. The relevant criterion which allows to set apart cooperative banks from stock banks is the ownership structure, and not the existence of a common bond. We then develop the consequences of the cooperative ownership structure of financial institutions. Cooperative banks appear to be able to compete efficiently with stock banks, even if the aim of the organisation is not the maximisation of the profitability for the capital owners. JEL classifications : G21, L2
Les réseaux coopératifs bancaires français ont connu depuis les années 90 de profondes mutations; résultant à la fois de contraintes et d’opportunités, elles se sont traduites tant par des restructurations internes que par des opérations de croissance externe. L’article montre une transformation en groupes tournés vers la banque universelle, mais hybrides, puisque l’on y trouve des structures coopératives et des structures à forme de sociétés par actions. Cette hybridation des groupes coopératifs n’est pas sans poser des problèmes à terme, relatifs à la détermination des objectifs du groupe et de ses entités, au conflit pour le partage de la valeur créée et du pouvoir, et à l’émergence potentielle d’une concurrence entre entités d’un même groupe. Plus généralement, cette mutation entraîne un déplacement des équilibres entre les différentes parties prenantes : managers, employés, administrateurs et sociétaires, et désormais aussi actionnaires. Défi auquel les groupes bancaires coopératifs français devront répondre pour conserver leur cohésion et leur capacité à se développer.French cooperative banking groups have profoundly changed since the 1990s. The result of both constraints and opportunities, the changes have involved internal restructuring as much as external growth. The article shows a transformation in groups towards a universal bank but with hybrid structures incorporating both cooperatives and conventional companies. This hybridization of cooperative groups may eventually pose problems in terms of defining the objectives of the group and its components, the conflict over sharing the wealth created and power, and the potential for competition arising between parts of the same group. More broadly, this transformation has shifted the balance of power among the different stakeholders—managers, employees, board members, cooperative members and now also investors—creating a challenge that cooperative banking groups will have to meet in order to maintain their cohesion and capacity to develop
Les banques coopératives françaises se différencient des banques sociétés anonymes, notamment par leur statut juridique et leurs droits de propriété. Ces caractéristiques se traduisent en principe par une gouvernance régie par une logique de valeur partenariale plutôt qu'actionnariale. Néanmoins, depuis les années 1990, de véritables groupes bancaires coopératifs émergent. Notre objectif est de tester, au regard de ces mutations organisationnelles, l'hypothèse de la convergence vers un modèle unique à l'anglo-saxonne de régulation par la valeur actionnariale. Il apparaît plutôt que ces transformations permettent de renouveler un modèle spécifique de régulation de type partenarial à l'européenne. EMMANUELLE GURTNER MIREILLE JAEGER CEREFIGE, université de Nancy JEAN-NOËL ORY CEREFIGE, université de Metz Les innovations organisationnelles dans les groupes coopératifs bancaires Soumission ou résistance à la norme de la valeur actionnariale ?
Le contrôle par les résultats, compagnon organique du nouveau management public, se met en place en soulevant bien des difficultés, ce qui en fait l’objet de diverses critiques. Certains évoquent les classiques résistances individuelles au changement, sources de transgressions, et d’autres l’incompatibilité supposée du contrôle par les résultats avec les missions de service public. À l’écart de ces débats, l’article entend témoigner qu’une conformité trop grande au contrôle formel peut nuire à la performance, alors que certaines formes de transgression y contribuent. Les auteurs appuient leur argumentation sur une étude qualitative conduite à Pôle Emploi (une analyse documentaire, 77 entretiens individuels et 10 entretiens collectifs réalisés dans 10 des agences d’une grande région). L’analyse des résultats prenant en compte les contextes locaux (les agences) et les particularités situationnelles montre les effets contrastés des comportements dans l’appropriation d’un outil de contrôle par les résultats. La théorie de la régulation sociale aide à comprendre comment se construisent les attitudes à l’égard de l’introduction d’un système de pilotage par les résultats. L’article témoigne alors de l’importance de l’animation managériale dans l’appropriation d’un outil de contrôle.
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