Résumé. Dans le cadre d'une recherche sur la place de l'oral spontané dans l'enseignement du FLE, nous avons analysé les enregistrements audiovisuels des trois premières unités de dix manuels pour débutants -soit 6 heures - , afin d'évaluer dans quelle mesure les concepteurs intégraient les avancées issues des recherches en linguistique de l'oral et en didactique. En nous concentrant sur cinq phénomènes langagiers caractéristiques de l'oral spontané, nous mettons quantitativement en évidence que l'oral proposé aux apprenants dans ces manuels s'avère peu représentatif du français parlé par les natifs. Ce constat nous a alors conduits à chercher l'explication de telles disparités dans les guides pédagogiques et les avant-propos des manuels du corpus. Cette seconde analyse de leur métadiscours montre paradoxalement que tous les auteurs, sans exception, revendiquent la notion d'authenticité, semblant ainsi contredire la manière dont est traité l'oral dans les enregistrements. Aussi, interrogerons-nous de nouveau la notion d'authenticité en regard des évolutions méthodologiques et des nombreux débats qui l'ont entourée.Abstract. In order to assess to what extent textbooks of French as a foreign language incorporate the latest results from spoken French corpus linguistics, we analyzed the audiovisual recordings of the first three lessons of ten beginners' textbooks (from 1982 to 2012). Focusing on five specific features (mute "e", clitic /ty/ reduction to /t/ before vowel, /l/ elision in clitic /il/ before consonant, simple pas instead of discontinued ne... pas negation, on for nous), and using a quantitative comparative approach, we show that wide discrepancies exist between the French spoken by native speakers--revealed by corpus linguistics--and the one presented to learners in the recordings. We then thoroughly analyzed the teacher's guides and textbooks' forewords to find out whether the authors justified such a choice. Paradoxically, all of them insist on the authenticity of content, a notion that has long been debated in foreign language learning and teaching, and that we re-consider.,
tu me di que je ne connai pas lecri ture ébien çi chaque foi que tu écri je le connai » -Analyse des graphies des formes verbales dans la correspondance des Poilus du Corpus14 Christian Surcouf École de Français Langue Étrangère, Facultés des Lettres, Université de Lausanne (Suisse) christian.surcouf@unil.ch Résumé. Dans cet article, nous analysons d'un point de vue quantitatif les graphies des 886 formes verbales apparaissant dans les dix premières lettres de quatre Poilus, provenant du Corpus 14 1 . Après avoir répertorié les différents types d'écarts par rapport à la norme, observés dans cette correspondance produite par des scripteurs peu accoutumés à l'écrit, nous montrerons que, en dépit d'un nombre important de graphies non-normées, les formes verbales permettent une lecture conforme à la forme normée ciblée dans la majorité des cas. Abstract. Verb orthography in 40 letters from World War I French soldiers. In this article, I analyze the spellings of the 886 verb forms appearing in the first ten letters of four 'Poilus' from Corpus 14. After identifying the different types of deviations from the standard, observed in these letters written by individual not accustomed to writing, I will show that, in most cases, despite a significant number of unconventional spellings, verb forms can be read in accordance with the standardized pronunciation originally targeted. Il signale également d'autres écarts dans la graphie des finales verbales : Les accords du verbe avec le sujet ne sont pas assurés (je suit, sai, repon, voit ; je vous dirait, tu souffre, tu dit, tu veut, tu m'envera, tu aura ; nous iron ; je dirais est généralement un futur, © The Authors, published by EDP Sciences. This is an open access article distributed under the terms of the Creative Commons Attribution License 4.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/). SHS Web of Conferences 46, 06001 (2018) https://doi.org/10.1051/shsconf/20184606001 Congrès Mondial de Linguistique Française -CMLF 2018non un conditionnel), pas plus que ceux de l'attribut (nous sommes arrivé). (Pellat 2015: 73; 2017: 241) L'auteur évoque enfin les problèmes rencontrés avec l'accord du participe passé :Autant dire que l'accord du participe passé employé avec avoir est exceptionnel (celles que je tai dega envoyees, Ernest) ; on rencontre, très rarement, l'accord avec le complément d'objet direct, en particulier chez Pierre Fabre qui accorde le participe quelle que soit la place du COD, avant ou après (Cette séparation je lai éloignée ; j'ai reçue hier ton aimable lettre). (Pellat 2015: 73; 2017: 241) Dans notre article, dans la lignée des remarques de Pellat, et en nous basant sur les dix premières lettres de quatre Poilus (cf. tableau 1), issues de ce même Corpus 14, nous analyserons en détail, d'un point de vue quantitatif 2 , les graphies des verbes apparaissant dans ces quarante lettres. Les scripteursMentionnons en premier lieu l'origine sociale de nos quatre scripteurs, et les circonstances singulières de leurs relations épistolaires :Ils sont cultivateur, ...
French verb morphology has always been a major challenge for learners as well as teachers of French as a foreign language. Learning difficulties arise not only from the inherent complexity of the conjugation system itself, but mostly from the traditional description found in specialized books, grammars, etc. French spelling alone tends to complexify the actual oral verb morphology by more than 60%, thus hindering efficient learning. Following Dubois (1967), Csécsy (1968), Pouradier Duteil (1997), etc., I suggest an alternative approach, exclusively based on phonetic transcription, and starting with plural forms instead of singular ones (Mayer 1969). For more than 500 verbs of the 2nd and 3rd groups, this strategy allows learners to first memorize the present tense plural form e.g. /illiz/ (ils lisent, "they read") and take the stem’s final consonant away to get the singular /illi/ (il lit, "he reads").
Fondée sur l’analyse manuelle des 1 892 formes verbales recensées dans soixante lettres de soldats ordinaires français de la Première Guerre mondiale, cette étude se propose d’interroger l’efficacité de leur orthographe en examinant les principales zones de vulnérabilité de la morphographie verbale et, par la suite, élaborer le calcul du taux de lisibilité pour fournir une estimation quantitative de cette efficacité.
If one considers the recordings from textbooks of French as a foreign language, some typical spoken French phenomena appear not to reflect results provided by spoken French corpora. In order to have a better insight into this issue, we analyzed the recordings of the first three lessons of ten beginners’ textbooks (1982–2012). In this article, we examine /ə/ deletion (/ȝəvøləvwaʁ/ vs. /ȝvølvwaʁ/ ‘je veux le voir’), reduction from /ty/ to /t/ before vowel (/tyabitu/ vs /tabitu/, ‘tu habites où?’), and /l/ deletion in il(s)/elle(s) before consonant (/imãȝ/ vs. /ilmãȝ/, ‘il mange’). We then compare our corpus’s data with spoken French corpora. Finally, we discuss the possible origins of the discrepancies between both corpora.
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