This article addresses the methodological controversies surrounding the issue of how to evaluate the psychotherapies. It proposes to identify the principles of an integrative and stratified model in order to report the results of analytical therapy (its efficacy) based on the very effectiveness of its processes. Thus, the uniqueness of the case is put at the center of the evaluation setting. Methods Drawing on science studies, the authors engage in a reflexive exercise on the problem of psychoanalysis' evaluation based on methodological questions raised in the field over time and current issues related to practice. Results First, the regularly asserted opposition between the norms of analytical practice and those governing standard evaluation procedures is reinterpreted as the effect of a lack of intermediate epistemic patterns. Second, the fundamental principles of an integrative model are considered so as to translate and articulate a set of heterogeneous requirements into distinct strata. Discussion Since psychoanalysis is fundamentally a case-by-case practice characterized by inequivalence and unexpectedness, its utmost aim is to use a type of effectiveness based on the singularity of the case. However, this does not prevent it from being evaluable provided that the epistemic levels of the evaluation are clearly differentiated.
, Thomas Lepoutre [2] , Guénaël Visentini [3] « Le simple est toujours faux. Ce qui ne l'est pas est inutilisable » Paul Valéry [4] L e numéro que nous présentons ici, dédié à l'écriture du cas en psychanalyse, a une triple ambition : remettre les pratiques d'écritures cliniques au coeur de la recherche, contribuer à en dresser une typologie générale et essayer de renouveler l'inventaire de ses problèmes actuels. Historique des questionnementsCet effort réflexif a pris naissance lors d'un séminaire de recherche [5] , dont les premiers questionnements s'énonçaient ainsi : Le cas a un statut fondateur dans la théorie psychanalytique, dans la transmission de son expérience, dans la conquête du savoir inconscient. Il constitue le noeud épistémologique par lequel s'articule le particulier à l'universel. Mais le cas peut aussi donner lieu à un forçage qui empêche le mouvement d'exploration et de découverte, en devenant illustration ou réponse à une question non posée. L'on voudrait ici explorer la puissance heuristique du cas dans l'activité de recherche. Une première perspective était donnée. Aborder le cas dans sa tension entre ouverture et fermeture de l'élaborations clinique, comme produit complexe fondant à la fois la pensée psychanalytique, sa pratique et sa transmission -cette dernière étant l'enjeu épistémologique et technique majeur de la question du cas. Un compte-rendu de cas répond-il aux problèmes de son patient ou à ceux de son analyste ? À quoi sert-il théoriquement et pratiquement dans le champ ? Comment est-il génétiquement construit ? Comment noue-t-il le singulier de la rencontre et la
Objectifs.-La « santé mentale » est aujourd'hui un enjeu crucial pour les sociétés. Mais le statut clinique des troubles visés fait débat, complexifiant l'appréciation des thérapies à recommander. Cet article prend part aux controverses actuelles. Son objectif est de dégager les opérateurs conceptuels d'une théorie psychanalytique du soin, et de les situer par rapport à ceux d'autres approchescentrées sur le cerveau, les symptômes, ou le vécu des personnes. Méthode.-Dans une perspective épistémologique attentive aux pratiques cliniques et à partir d'une relecture des comptes rendus de cas de l'oeuvre complète de Freud (1886-1939), il est proposé une extraction des « schèmes opérateurs » de la psychanalyse freudienne, entendue comme forme renouvelée de psychothérapie. Résultats.-Ces « schèmes opérateurs » peuvent être distribués en deux groupes, correspondant aux deux faces de la pratique freudienne : les schèmes du « prendre soin » (care) et ceux des « actes de soin » (cure). Les premiers rendent possibles une attention clinique à l'universalité, à la typicité et à l'unicité de chaque patient. Les seconds, permettant un repérage du déclenchement et de la genèse des troubles, servent de points d'appui dynamiques pour conditionner des améliorations, voire des rétablissements au sens psychique. Discussion.-L'extraction d'une telle théorie du soin chez Freud permet de relancer le débat sur les prises en charge. A focaliser sur le cerveau ou les seuls symptômes, le clinicien ne néglige-t-il pas la contextualité historique, sociale et surtout psychique (liée à l'histoire de vie propre) des troubles dits « mentaux » ? Et à focaliser sur les vécus individuels immédiats, le clinicien ne néglige-t-il pas l'insu psychique tout autant que la typicité des souffrances adresséesdé-qualifiant ainsi son écoute, pourtant au fondement de sa pratique du soin ? Conclusions.-Face à ces deux écueils, la psychanalyse freudienne permet une approche holistique et intégrative. Se centrant sur la dimension psychodynamique, elle propose des traitements sur mesure, pragmatiques, inventifs, surprenants-dont l'efficience est aujourd'hui mesurable et mesurée. C'est peut-être pourquoi, même si ses concepts relèvent des sciences humaines (et non expérimentales), la psychanalyse reste un référentiel attractif pour les cliniciens en formation et pour une grande partie des praticiens les plus expérimentés.
Le débat sur la scientificité de la psychanalyse est récurrent depuis Freud. Mais la façon dont on le pose ne conduit-elle pas à une impasse ? La psychanalyse n’aurait d’autre alternative qu’être une science impossible ou une nécessaire anti-science. L’auteur tente ici, en s’appuyant sur les réflexions épistémologiques de Freud, de redonner sa place à une autre conception du travail scientifique, quitte à décaler le débat. à désidéaliser « la » science, à reconnaître la pluralité des constructions d’objet, méthodes et dispositifs scientifiques, on se permet de concevoir la psychanalyse comme une science parmi d’autres, avec son objet (le réel pulsionnel) et ses propres seuils de formalisation.
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