Le concept de développement durable est, de nos jours, omniprésent dans les discours. En lien avec le rapport Brundtland, il est communément définit comme « un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. » (CMED, 2005, p. 51). Il est formalisé à partir de trois piliers. Le pilier écologique ou environnemental a trait au respect de l'environnement, à la dynamique naturelle, à la gestion des ressources naturelles. Le pilier économique renvoie à l'efficacité, la dynamique, la cohérence économique. Le pilier social porte sur les questions d'équité sociale, de solidarité, de lien social, d'identité culturelle. Viser une orientation en matière de développement durable permettrait alors de concilier croissance et efficacité économique, équité et progrès social, tout en préservant l'environnement. Malgré une certaine valorisation sociale (Pol, 2003), le concept possède ses détracteurs et fait l'objet de nombreuses critiques, la principale reposant sur l'incompatibilité des termes « développement » et « durable ». Les acteurs, dénonçant cet oxymore, suggèrent que la préservation de l'environnement ne peut être conciliable avec la croissance économique actuelle. Il est donc objet d'enjeux, de débats et de prises de position parfois divergentes selon les groupes. Ces divergences peuvent, par exemple, conduire certaines personnes ou groupes à privilégier une dimension du développement durable au détriment des autres. Développement durable et agriculture durable : sens du concept de « durabilit...