Cette contribution analyse 50 productions écrites d’élèves de fin d’école primaire et de début collège. Les élèves répondent à une tâche d’écriture fictionnelle originale, de type biographie langagière, sur un personnage qui arrive au « pays des langues » (consigne adaptée de Berlou & Dompmartin, 2021). Cette étude s’inscrit dans un projet doctoral qui se propose d’analyser l’appropriation d’une ingénierie didactique par des enseignantes réunies au sein d’une recherche collaborative, en France. Cette ingénierie propose des corpus plurilingues suscitant la comparaison des langues, et des consignes de production écrite. Le terrain de la recherche comporte trois types de publics : collégiens allophones en dispositif spécifique (UPE2A), classes « ordinaires » en milieu défavorisé (REP) ou plus favorisé sur le plan socio-économique (non REP). La même consigne d’écriture a été proposée avant et après la mise en œuvre de l’ingénierie didactique. Dans cet article, nous analysons les textes en recherchant des traces des représentations des élèves sur les langues-cultures et leur apprentissage. Nous étudions les traits communs et les spécificités entre les textes de nos trois publics (UPE2A, REP, non REP) ainsi que les évolutions de ces représentations entre le texte avant (T1) et après (T2) les activités plurilingues mises en œuvre dans les classes. Notre analyse montre qu’à T1, les représentations des langues et de leur apprentissage sont très différentes dans les 3 groupes. À T2, les résultats de nos analyses font apparaitre des évolutions importantes : les élèves ont des représentations des langues plus proches de la réalité de leurs usages.