Le continuum de la violence sexuelle

Kelly, Liz; Tillous, Marion

doi:10.3917/cdge.066.0017

Cited by 33 publications

(5 citation statements)

References 6 publications

Supporting

Mentioning

Contrasting

Unclassified

Order By: Relevance

“…Le dossier témoigne également d'une évolution récente des analyses sur la sexualité, qui éclairent désormais davantage les violences sexistes et sexuelles (Kelly, 2019). Les chercheur•se•s en sciences sociales n'ont pas attendu le mouvement #MeToo en 2017 et l'ouverture de la parole qu'il a permise pour enquêter sur cette thématique.…”

Section: Dire Les Violences Sexuellesunclassified

Comment peut-on dire la sexualité ?

Brasseur¹,

Thomé²,

Jakšić³

2022

Terrains &Amp; Travaux

View full text Add to dashboard Cite

La sexualité a longtemps été considérée par les sciences sociales comme un objet soit illégitime soit permettant, de la même manière que l'amour, la « mise en suspens de la force et des rapports de force » (Bourdieu, 1998 : 149). Son analyse a alors peiné à se détacher du sens commun et la sexualité a souvent pu jouer le rôle de référent abstrait, servant d'appui à la conceptualisation théorique sans véritable assise empirique (Bourdieu, 1994). Les chercheurs•se•s en sciences sociales de la sexualité soutiennent à l'inverse qu'il est indispensable de « désexceptionnaliser » son étude (Bozon, 2020), de la contextualiser dans des « scripts » (Gagnon et Simon, 1973 ;Gagnon, 2008) ou des « cadres » fondamentalement sociaux, refusant « d'interpréter la conduite sexuelle comme le résultat d'une opposition entre une pulsion sexuelle naturelle et une loi sociale, qui fonctionnerait comme principe répressif » (Bozon, 2001 : 5). Analyser la sexualité suppose alors, en premier lieu, de pouvoir en parler. L'émergence de sciences sociales de la sexualité implique ainsi la possibilité de « dire la sexualité ». Cela est d'abord nécessaire dans la situation d'entretien, enquêteur•rice et enquêté•e devant pouvoir s'exprimer à ce sujet ; mais cela l'est aussi dans les relations sociales où elle apparaît, des plus intimes à celles entre patient•e•s ou usager•e•s et professionnel•le•s (de la santé, du social ou encore de la justice) amené•e•s à l'évoquer. C'est donc aux modalités contemporaines de « dire la sexualité », tant dans les interactions sociales que dans l'enquête elle-même, qu'est consacré ce dossier. L'émergence d'un champ de recherches En 2001, terrains & travaux consacraient son deuxième numéro aux « Sexualités déviantes/sexualités militantes » (Zalio et Bastin, 2001). Les coordinateurs du numéro, de jeunes sociologues en début de carrière, notaient que le sujet du numéro s'était « naturellement imposé » et que la légitimité de l'enquête en sciences sociales sur la sexualité n'était plus à discuter. Depuis lors, le développement des travaux en sciences sociales sur la sexualité dans l'espace français s'est accéléré, comme en témoignent la constitution de réseaux thématiques au sein des associations professionnelles francophones au cours des années 2000 [1], parution régulière de numéros de revues sur la question [2], la création en 2009 de la revue interdisciplinaire Genre, sexualité & société, ou encore la publication d'articles sur la sexualité dans les grandes revues généralistes de sociologie (sans exhaustivité,

show abstract

Section: Dire Les Violences Sexuellesunclassified

Comment peut-on dire la sexualité ?

Brasseur¹,

Thomé²,

Jakšić³

2022

Terrains &Amp; Travaux

View full text Add to dashboard Cite

show abstract

“…La dénonciation du continuum (Kelly, 2019) des violences est un axe central de la mobilisation. Il s'agit de conscientiser et de politiser les violences imbriquées, sociales et environnementales.…”

Section: Dénoncer Le Continuum Des Violences Agrocapitalistesunclassified

“…Les violences -intersectionnelles -apparaissent dans leur continuum(Kelly, 2019) (y compris le continuum entre social et environnemental) et dans la pluralité de leurs formes (C8) : violences psychologiques (rabaisser, sexiste), physiques et sexuelles (agression, viol), la mort. Les violences de genre sont surreprésentées dans cette classe de mots : sexuel, victime, femme, machiste, patriarcal, viol.…”

unclassified

Internet dans la reconfiguration des répertoires d’action du mouvement « féministe agroécologique » brésilien

Prévost¹,

Figeac²,

Salord³

et al. 2022

Politiques De Communication

View full text Add to dashboard Cite

La nécropolitique bolsonarienne et les assauts renouvelés à l’environnement viennent réaffirmer l’emprise de l’agrocapitalisme au Brésil. Le néolibéralisme autoritaire assuré par Jair Bolsonaro s’inscrit dans la lignée d’une histoire de masculinité coloniale et de processus assurés depuis le golpe : démantèlement des protections environnementales, atteinte aux droits et vies des populations indigènes et rurales, explosion des conflits territoriaux, renforcement des forces politiques et économiques « du bœuf, de la Bible et de la balle ». Face à cette emprise, comment peut s’organiser une alternative socio-environnementale ? Sur la base d’entretiens et d’une analyse lexicométrique des messages publiés dans Facebook, entre 2013 et 2017, par des membres de l’« espace féministe agroécologique », cet article dégage les stratégies de résistances et les répertoires d’action pluriels et connectés qui sont mobilisés pour structurer, visibiliser puis coordonner une alternative féministe environnementaliste. Cette recherche révèle comment les militant·es luttent contre les différentes formes de violences agrocapitalistes et construisent une alternative au moyen de techniques de lutte spécifiques déployées au sein des organisations militantes, à l’intersection des différents réseaux d’acteur·rices impliquées et à l’aide des réseaux sociaux numériques, notamment les pages Facebook animées par les collectifs de militant·e·s.

show abstract

“…Parmi les 107 entretiens réalisés dans le cadre de l'enquête ELAP (voir encadré 1), nous avons retenu le témoignage de 37 jeunes qui ont évoqué une ou plusieurs périodes de placement particulièrement éprouvantes. À l'instar des travaux portant sur la violence liée au genre et notamment ceux qui interrogent la notion de « continuum de violence » (Kelly, 2019), il s'agit de voir comment ces multiples manifestations de violence dans les murs de l'institution de placement prennent racine dans des contextes et des structures sociales qui mènent à leur exacerbation (Auclair, 2016).…”

unclassified

De la violence familiale à la violence institutionnelle. Le continuum des violences dans l’expérience des jeunes placés en protection de l’enfance

Lacroix¹,

Chaïeb²,

Dietrich‐Ragon³

et al. 2023

popvuln

View full text Add to dashboard Cite

Depuis cinq ans, plusieurs rapports et témoignages d’anciens enfants placés interpellent les pouvoirs publics sur les violences subies par les enfants et jeunes dans des institutions de protection de l’enfance. Pourtant, leur parole peine à être entendue. À partir d’une enquête par questionnaires et entretiens (l’enquête longitudinale sur les conditions de vie et de sortie des jeunes du système de protection de l’enfance, ELAP), cet article s’intéresse au continuum des situations de violences – avant et pendant le placement – auquel ont été confrontés les jeunes rencontrés. Nous verrons que, dans certains cas, les établissements et familles d’accueil participent à produire ou à prolonger les violences auxquelles ils devraient pourtant mettre fin.

show abstract

Le continuum de la violence sexuelle

Cited by 33 publications

References 6 publications

Comment peut-on dire la sexualité ?

Comment peut-on dire la sexualité ?

Internet dans la reconfiguration des répertoires d’action du mouvement « féministe agroécologique » brésilien

De la violence familiale à la violence institutionnelle. Le continuum des violences dans l’expérience des jeunes placés en protection de l’enfance

Contact Info

Product

Resources

About