T 1 Vue aérienne de la colline du Castellan (cliché Centre d'Essais en Vol, Istres). longueur de 40 cm et une hauteur moyenne de 30 à 50 cm. L'un des montants, sur la face latérale, porte une entaille de 50 cm de long, 10 cm de large et 20 cm de profondeur. Au niveau du haut des montants, les fouilleurs ont observé une couche de "débris de cuisine". Deux "fonds de cabanes" Sur la face est, E. Aquaron fouille en 1948 ce qu'il appelle « deux fonds de cabane(s) juxtaposées » ayant livré « de nombreux fragments de poterie romaine et un vase déformé en terre cuite et rempli de cendres ». L'emplacement de ces vestiges correspond à celui d'une construction à abside orientée nord-sud mesurant 6,50 m sur 4,50 m et comportant un trou de poteau central de 20 cm de diamètre. Cette construction à abside (V e s. av. J.-C. ?), signalée par F. Benoit en 1954 (Gallia 1954, 433), contenait de la céramique grise monochrome, claire massaliète, des fragments d'amphores massaliètes micacées, mais aussi de la céramique campanienne (graffiti δ, µαρι et ου) et arétine (plat avec timbre A. TITI/FIGV). Une autre case, dont nous ne savons rien, fut également dégagée au-dessus des abris de bombardement creusés au pied de la colline, sur sa bordure sud-est. Une sépulture augustéenne Cette même année, les recherches effectuées au sommet de la colline ont permis la découverte d'une sépulture d'adulte masculin de stature élevée (1,75 m minimum) décédé vers 45 ans (cf. annexe). Le défunt était allongé la tête à l'ouest et les pieds à l'est dans une position très particulière : « les mains étaient réunies derrière le dos, comme liées et les membres inférieurs allongés, le pied gauche passé sous le pied droit ». Le corps reposait sur un lit de galets de Crau. Sur sa gauche, à 50 cm, ont été retrouvés les membres et le crâne d'un petit bélier peut-être retenus au moment de l'offrande par la peau de l'animal. Quatre vases étaient disposés au-dessus de la tête. L'un d'eux, seul retrouvé pour l'étude, en partie reconstitué, est datable de l'époque augustéenne et plus largement entre 20 av. J.-C. et 50 ap. J.-C. Il s'agit d'une urne non tournée de type Mellinand 1b (fig. 11, 124). Le tout était recouvert de terre argileuse rouge. Si les sépultures à inhumation de cette époque sont minoritaires, on rapprochera toutefois cet exemple d'une tombe de Saint-Pierre-les-Martigues où le défunt était inhumé non pas avec une peau de mouton, mais avec des forces.