L’école inclusive au prisme de l’altérité

Abstract

Cet article théorique a pour objet d’étudier, à partir d’une lecture philosophique, socioanthropologique et psychanalytique de la notion d’altérité, en quoi la façon de concevoir tout ce qui n’est pas soi joue un rôle déterminant en éducation. L’enjeu est ici d’élucider des implicites de la relation éducative en contexte d’école inclusive et de les traduire en nécessités d’action pédagogique et de formation. Le développement permet en premier lieu de différencier la notion d’altérité des notions de différence, de tolérance, etc., auxquelles elle est souvent associée en contexte scolaire et qui peuvent altérer les implications pédagogiques du principe inclusif. Le propos permet aussi de rapprocher la notion d’altérité de celles d’identité, d’interculturalité, d’empathie, etc., pour cerner les contours d’une école qui incarnerait au quotidien les principes qu’elle porte institutionnellement.

Expérimenter la recherche-projet en doctorat : applications dans les champs de la santé et du handicap

“…La thèse en design menée au sein du projet pour l'inclusion des étudiants autistes à l'université invoque des méthodologies participatives dont la nécessité émane d'enjeux à la fois de responsabilité et de visions paradigmatiques. Cette recherche remet en perspective le concept d'inclusion, dans un contexte pédagogique, au-delà de son instrumentalisation ou bien même des injonctions institutionnelles (Barry, 2018). Considérer l'inclusion avant tout comme une finalité d'un point de vue du design est problématique si les moyens mis en oeuvre pour y contribuer ne sont pas eux-mêmes interrogés dans leur dimension inclusive.…”

“…La relation d'altérité dans un contexte inclusif, une relation de soi à soi (Barry, 2018), mise en contexte par des méthodologies participatives dans une thèse en design permet de rendre compte des subjectivités de chacun selon l'espace potentiel d'expression que leur laisse le cadre d'un atelier de co-conception par exemple. Selon l'ouverture de ce cadre, le designer veille à la mise à disposition « d'outils assez riches pour permettre la libre expression et donc aussi l'évolution et la transformation » (Baur, 2010, xvi) tout en faisant attention, nous l'avons vu, à l'induction de ses propres projections dans la réalisation de ces outils.…”