L’article s’interroge, dans la perspective de l’institutionnalisme économique de Commons, sur la relation unissant les dispositifs de participation financière au climat social, appréhendé par le biais de la perception qu’en ont les dirigeants et les salariés, d’une part, et par des indicateurs de dysfonctionnements sociaux, tels que l’absentéisme et les conflits sociaux, d’autre part. La question des caractéristiques de ces pratiques (modalités de négociation présidant à leur mise en oeuvre, types de dispositifs, mode de calcul) est également posée. L’étude empirique est fondée sur l’exploitation de l’enquête REPONSE qui représente un échantillon de 3 000 établissements français et de 8 000 salariés. Au-delà des différences de perception entre dirigeants et salariés, les résultats, obtenus à l’aide de modèles de régressions logistiques, mettent tout d’abord en évidence que plus que le montant versé, c’est l’existence même d’un dispositif de participation financière qui influence le climat social. Par ailleurs plus les dispositifs apparaissent comme désintéressés de la part de l’entreprise et meilleur est le climat social du point de vue des salariés. Les modalités de conclusion de l’accord de participation financière, notamment l’intervention des syndicats, ont également une influence sur le climat social. Compte tenu des différences de résultats pouvant exister selon que l’on s’intéresse à la perception des dirigeants, à celle des salariés ou aux indicateurs de dysfonctionnements sociaux, l’article met également en lumière l’importance pour les recherches sur le climat social de prendre en compte à la fois les dimensions objectives du climat social et la perception qu’en ont les acteurs.According to Commons’s institutionalism, this article examines the effect of financial participation on organizational climate. The perceptions of the managers, those of the employees, and indicators of social dysfunctions (such as absenteeism and labour disputes) allow us to understand the organizational climate. The features of these practices (methods of negotiation, types of mechanisms, assessment methods) are also considered. The empirical study is based on the exploitation of the REPONSE survey which represents a sample of 3000 French establishments and 8000 employees. Beyond the differences in perceptions between managers and employees, the results (obtained with logistic regressions) show that, more than the amount actually paid, it is the actual existence of the financial participation plan that influences the organizational climate. Moreover, the more the mechanisms appear to be at a distance from the business, the better the organizational climate is from the perspective of the employees. The ways in which the profit-sharing agreement is concluded, in particular with the intervention of labour unions, also have an influence on the organizational climate. Given the differences in the results depending on whether we consider the perceptions of managers, of employees or the indicators of social dysfunction, the article al...