“…Les documents pédagogiques de l'enseignant en activité, les réalisations des élèves, mais aussi et surtout les enregistrements vidéo des leçons (Ball & Cohen, 1999) sont ainsi autant de traces pouvant être rapatriées dans les situations de formation mises en oeuvre à l'université pour mieux observer ce qui s'est passé en classe, l'analyser et par là-même se former au métier (Carter, 1999). Exploité dans de nombreux pays, l'enregistrement vidéo apparaît toutefois dans la littérature comme « un artefact de choix de la pratique d'enseignement en classe » (Borko, Jacobs, Eiteljorg et al, 2008 ;Koc, 2011 ;Santagata, 2009), et ceci pour deux raisons principales. Tout d'abord, l'enregistrement vidéo est un artefact efficace pour « plonger la formation initiale des enseignants dans les questions, les problèmes et les solutions d 'enseignement » (Richardson & Kile, 1999, p. 122), c'est-à-dire pour rompre avec de nombreuses séquences de formation réalisées à l'université et centrées sur des apports exclusivement théoriques (Koehler, 2002 ;Richardson & Kile, 1999 ;Shulman, 1992).…”