L'évolution des peuplements de poissons sur le Bandama a été étudiée en considérant quatre zones d'échantillonnage : en amont du lac de Kossou, dans les lacs de Kossou et de Taabo, entre les lacs de Kossou et de Taabo, et en aval du lac de Taabo. Au total, 74 espèces de poisson réparties en 49 genres, 28 familles et 10 ordres sont capturées, incluant un hybride (Tilapia hybride), deux espèces introduites (Heterotis niloticus et Oreochromis niloticus) et 13 espèces estuariennes/marines. Nous avons observé une augmentation de la richesse spécifique dans les milieux fluviatiles (amont de Kossou = 47 ; entre les lacs = 51 ; aval de Taabo = 54) par contre, cette richesse est faible dans les milieux lacustres (lac de Kossou = 37 et lac de Taabo = 36). La distribution de l'ichtyofaune en fonction des variables environnementales par l'analyse de ReDondance (RDA), indique que 14 variables : la transparence, la canopée, le pH, la profondeur, la température, le taux de solides dissous, la conductivité, l'oxygène dissous la largeur, les bois morts, feuilles et racines, les plantes aquatiques, le mélange sable-gravier, la vitesse du courant et les roches influencent la répartition des poissons sur ce cours d'eau.

La morphologie du tube digestif et le régime alimentaire en fonction du stade de maturité et de la saison de Distichodus rostratus (Günther, 1864) ont été étudiés en milieu naturel entre deux barrages hydroélectriques du fleuve Bandama (Kossou et Taabo). L'analyse a porté sur 220 individus de longueur standard comprise entre 131 et 610 mm. La description du tube digestif a révélé la présence d'un estomac peu développé et un intestin long (2,34 < CI < 5,16), rapprochant ainsi l'espèce de la catégorie des poissons phytophages. D. rostratus consomme essentiellement des macrophytes (Ip = 99,98%) surtout de Cymodecea sp. (Ip = 57,8 %) et de débris végétaux (Ip = 41,4 %). L'indice de Schoener () montre de façon générale une grande similitude du régime alimentaire des poissons en fonction de la taille et des saisons.

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Tél. : (+225) 01 10 59 44 RÉSUMÉ La composition et la distribution de la faune ichtyologique de l'ensemble du complexe Brimé-Méné-Nounoua ont été étudiées entre janvier et décembre 2001. Au total, 29 stations ont été échantillonnées sur l'ensemble du complexe. Les poissons ont été capturés à l'aide d'un appareil de pêche électrique et de 17 filets maillants. Quarante-trois (43) espèces dont 29 espèces dulçaquicoles, un hybride et 13 espèces affinité marine et/ou estuarienne ont été identifiées. L'analyse quantitative a indiqué que Petrocephalus bovei, Schilbe mandibularis et Brycinus longipinnis sont les mieux représentées du peuplement ichtyologique. La richesse spécifique s'est révélée plus élevée dans les affluents que dans le cours principal. Neuf (9) espèces ont été capturées uniquement pendant la saison sèche et 10 espèces exclusivement en saison pluvieuse. La distribution de l'ichtyofaune en fonction des variables environnementales par l'analyse canonique de correspondance (ACC) a montré que le pH, la largeur du bassin versant, la nature du substrat (roche, gravier, mélange argileboue), les macrophytes aquatiques et la canopée influencent la répartition des poissons dans le complexe Brimé-Méné-Nounoua.

Les études concernant les interactions entre l'aquaculture et l'environnement sont importantes pour une gestion durable et responsable des activités aquacoles et de leurs effets environnementaux. L'appréciation des perturbations occasionnées par l'exploitation piscicole des cages flottantes installées dans la lagune d'Aghien (Secteur 1 de la lagune Ebrié) sur la communauté de macroinvertébrés benthiques sous-jacente est basée sur la comparaison des données obtenues au niveau de ces cages et celles d'une station Témoin. Le prélèvement des macroinvertébrés benthiques a été effectué suivant les 4 saisons avec une benne Van Veen entre août 2016 et juillet 2017. L'identification des organismes a été effectuée à l'aide de clés spécialisées. L'analyse des résultats révèle une différence significative (p0,001) entre les données obtenues au niveau des deux stations. L'Indice de Shannon (H) et l'Equitabilité (E) au niveau des cages flottantes (H= 1,64 ; E=0,62) sont inférieurs à ceux obtenus au niveau de la station Témoin (H'= 2,83 ; E=0,84). L'Indice de Sorensen (SI) de valeur 0,326 confirme cette différence. Les perturbations, au niveau des cages, sont manifestées par la prolifération des organismes caractéristiques de milieux eutrophes tels que les Mollusques (40,03%) et les Annélides (30,62%). Par contre au niveau de la station Témoin, ce sont les Insectes (63,22%), plutôt sensibles, qui dominent.