Le tourisme n'a intéressé que tardivement les géographes, lesquels ont construit une « géographie du tourisme » qui participe au renouvellement de la géographie, en abordant un thème nouveau. Aujourd'hui, les auteurs proposent de revisiter les notions de tourisme et de loisirs dans une perspective géographique qui met en évidence les différents types d'espaces confrontés au tourisme. À une géographie du tourisme succède ainsi une approche géographique du tourisme qui apporte sa contribution à une réflexion sur la nature du tourisme et à une exploration des pistes de recherches ouvertes en géographie par l'étude du phénomène social qu'est le tourisme.
: The article brings together information relating to certain high mountain tourist areas and places it in an historical context with a view to identifying the processes at work in the development of such areas. The study examines three mountain massifs (Mont-Blanc, Toubkal and Khumbu) where tourism development began at different times and has today reached different stages. The aim is to identify generic indices that might be applied to other tourist areas, whether they be in the mountains or not. With this in mind, the analysis focuses in particular on the role of the State, tourists and towns.
Résumé L’idéologie dominante ne confère qu’au seul voyage la capacité de rencontre avec l’autre, reléguant de manière implicite la pratique touristique à une non-rencontre ou à une rencontre de moindre qualité, sauf dans les rares cas de « tourisme intelligent ». On défend ici l’idée selon laquelle le tourisme permet bien la rencontre. En effet, les pratiques des touristes expriment un certain rapport à l’autre, induit par la combinaison de deux phénomènes : la recréation et le déplacement, par lequel on associe des lieux autres à des pratiques du hors quotidien. Le tourisme est créateur de conditions propres visant à réduire cette altérité ou à en atténuer les effets. Les lieux et produits touristiques (clubs de vacances, et plus généralement formules standardisées) peuvent alors être relus comme des modèles de production / atténuation d’altérité et non pas seulement comme des vecteurs d’uniformisation et de banalisation à l’échelle mondiale. La question du lien entre altérité et tourisme permet donc de circonscrire une manière spécifique d’être avec l’autre, définissant autant le tourisme par rapport à d’autres formes de mobilité que d’autres formes de rencontre avec l’altérité.
Le tourisme en tant que pratique à dimension spatiale, suppose une mise à distance des lieux du quotidien. Nous questionnons ici cette discontinuité à travers le concept de « dé-routinisation » proposé par Norbert Elias. Ce dernier permet en effet de comprendre les manières dont le corps des touristes est engagé dans la pratique des lieux autres, à partir du moment où les individus y mettent à l'épreuve leurs routines. C'est ce que nous appelons, par construction d'idéaux types, les quatre corps du touriste : le corps reposé, le corps métamorphosé, le corps engagé, et le corps à corps.
Afin de comprendre l'état de crise latent de la commune touristique de Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie, France), l'analyse des représentations spatiales des habitants a été choisie comme voie d'exploration. Elle a permis de mettre en évidence un phénomène de fragmentation du territoire et d'identifier les logiques territoriales qui y participaient. La formalisation cartographique des résultats a conduit à l'élaboration d'un modèle du territoire de la station, dont l'apport est discuté.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.