The Anti-Atlas is subject to an intense rural exodus. The agricultural terraces built for several centuries have been abandoned. They are gradually deteriorating. The risks of runoff and erosion are becoming significant. The objective was to study the effect of the abandonment of terraces on the risks of runoff and erosion in the territory of two villages, Tizerkine and Timzemzit. After the characterization of the soil surface conditions, the extent of erosion and the risk of runoff were qualified according to the age of abandonment. Erosion was assessed by estimating the “soil surface factor” (PAP/CAR method) and infiltration by the double ring method. The abandonment of the terraces has led to a reduction in the plant cover of the soil surface and its opening and to enhancing its compaction. The risk of runoff is high. A year of abandonment reduced the infiltration from 301.8 mm/h (SD: 105.8 mm/h) to 129.6 mm/h (SD: 28.9 mm/h). Furthermore, 5 years of abandonment reduced it to 62.9 mm/h (SD: 14.9 mm/h). The walls of the terraces are gradually being destroyed with an increasing age of abandonment. More than half (57%) of the terraced slope surface has suffered moderate to high water erosion. More than 11% of the surfaces are severely degraded after 20 years of abandonment. The heritage made up of these managed slopes is being lost. Particular attention must be paid to these landscapes in order to better rehabilitate and develop them.

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À partir des usages et représentations que les services forestiers et les communautés du Maroc rural se font du cairn, monticule rocheux servant de borne, le propos de cet article est de montrer comment l'ontologie naturaliste véhiculée par le code forestier s'oppose à l'ontologie analogique locale sur le statut à donner à la frontière entre espace cultivé et forêt. Pour le code forestier, le cairn se résume strictement à une borne de cadastre fidèle à une optique de topographe dans le cadre d'une organisation technocratique de l'espace. L'usage que les communautés du Maroc rural se font des cairns est bien plus polyvoque. Si délimiter est une des fonctions attribuées au cairn, il est aussi perçu comme une borne d'étape de saint, comme un point de rencontre entre le monde des humains (l'espace cultivé) et celui des génies (la forêt), comme un belvédère et comme un lieu rituel. Alors que le code forestier se limite à voir dans le cairn un outil pour transposer une rationalité de droits dans le territoire, les communautés l'inscrivent dans une sémiotique de l'espace. Malgré ces écarts de points de vue, dans la pratique les cairns de domanialisation de la forêt s'avèrent être des points de négociation des ontologies résultant des interactions complexes entre forestiers et paysans. Dans la région d'Essaouira, l'appropriation symbolique de l'intervention du forestier par les communautés berbérophones se réalise par l'investissement rituel du bornage domanial par les femmes. Au final, l'article tentera de démontrer que la négociation des ontologies autour du cairn a pour effet l'hybridation des modalités de gestion forestière, et donc des politiques publiques.

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