Contrairement à la cysticercose cérébrale, relativement fréquente, la distomatose cérébrale est, parmi les helminthiases, une rareté, qu'il s'agisse de l'homme ou des animaux.Ann. de Parasitologie, t. X X IX , n° 5 -6 . -1 9 5 4 .
2° Chez d'autres vertébrésL'examen de la littérature ne fait apparaître de distomatose du système nerveux ou de ses annexes que chez les Poissons et les Batraciens ; seules, des larves de Distome ont été observées.La première distomatose rachidienne connue est probablement celle qui fut observée en 1794 par Caldani, chez R a n a te m p o r a r ia et R. e sc u le n ta . En 1833, Henle retrouva cette distomatose chez les mêmes Batraciens et, ignorant le travail de Caldani, dénomma le parasite D ip lo s to m u m r h a c h iae u m ; Diesing (1850), Pagenstecher (1857) revirent le parasite et lui donnèrent le nom de T y lo d e lp h y s ra c h id is ; Mataré (1910) en a fait un T e tr a c o ty le rh a ch iae a , et Hugues (1929), un D ip lo s to m u lu m rh a c h iae u m . Malgré tous ces bap têmes successifs, nos connaissances sur ce parasite sont restées très sommaires. La première distomatose cérébrale a peut-être été observée par Rudolphi (1819) ; cet auteur a remarqué des vers d'un genre dou teux dans la pie-mère de divers G a d u s ; ces larves, difficiles à iden tifier, qui appartiendraient, suivant Mataré (1910), à des Monostomes, ont été dénommées D ip lo s to m u m s p a th a c e u m . En 1832, von Nordmann a signalé l'existence de larves de Distomes dans l'oeil de divers Poissons ; cet auteur a distingué quatre espèces : D ip lo s to m P e rc a flu via tilis, L e u c is c u s ru tilus, S c a r d in iu s e r y th r o p h th a lm u s , L o ta v u lg a ris, L u c io p e rc a sa n d ra , A c e rin a c ern u a , C y p r in u s c a rp io , E s o x lu ciu s. Cependant, d'après Steenstrup (1845), ces quatre espèces représenteraient quatre stades évolutifs d'une même espèce. ont étu dié ce parasite. Claparède, Fraipont et Zandt ont étudié l'appareil excréteur ; Claparède a, en outre, étudié les inclusions calcaires si nombreuses contenues dans le « système excréteur », et vu qu'elles étaient constituées par du carbonate de calcium. Roth (1904) a attribué à ce parasite, localisé entre le cristallin et la capsule cristallinienne, la cécité et l'exophtalmie qui atteint par fois H ero s fa c e tu s. Le cycle vital de ce Distome a été élucidé par les frères Ehrhardt et par Szidat. En effet, d'une part, Braun (1894) rapporte que les frères Ehrhardt, en faisant ingérer des Perches, porteuses de para sites identifiés comme étant des D ip lo s to m u m v o lv e n s (von Nord mann), à des L a r u s r id ib u n d u s , ont obtenu, au niveau de l'intestin, des Holostomides sexuellement mûrs, qu'ils ont désignés sous le
u m c la v a tu m , H o lo s to m u m cu tico la , H. b r e v ic a u d a tu m et D ip lo s to m u m v o lv e n s, dans les yeux de