Bien que les Antilles (Guadeloupe et Martinique) et Maurice aient fait l'objet de nombreuses publications, les variétés de français de ces deux territoires créolophones n'ont jamais été comparées de manière systématique au niveau socio-historique et linguistique. Cet article vise à combler ce manque. Nous exposons un certain nombre de traits communs et de différences sur plusieurs aspects. Nous analysons notamment : la composition socio-ethnique des populations étudiées qui découle de leur histoire respective ; le français parlé dans les deux zones et plus particulièrement la question des compétences de français L1 et L2, et dans le cas du français L1, celle des différentes variétés et de leur association aux groupes socio-ethniques -; et les caractéristiques linguistiques des variétés de français des deux régions. Sur ce dernier point, on observe des similitudes à tous les niveaux. Dans le domaine phonétique et phonologique : affaiblissement du /r/, distribution complémentaire des voyelles moyennes, etc. ; dans le domaine morphosyntaxique : non-réalisation de déterminants et de pronoms, confusion entre certains pronoms d'objet direct et indirect ainsi qu'entre certaines formes verbales, etc. ; et dans le domaine lexical/sémantique : des lexèmes communs aux deux variétés.
Typological approaches involving the study of Creole languages have long triggered an unsettled dispute among creolists. Some claim that Creoles do not differ from non-Creole languages, and can only be defined socio-historically and not structurally, while others claim that Creoles are ʺdistinctʺ in many respects, and/or form a special class with specific typological properties. In an attempt to settle this dispute, Bakker et al. (2011) drew on a phylogenetic approach to provide evidence that Creoles form a structurally distinguishable subgroup within the world’s languages. However, their methods and conclusions appear to be questionable, as they are likely to be flawed. Standing as a challenge to the aforementioned article, this paper will reconsider their methodological and empirical approaches by re-evaluating the sets of Creoles and non-Creoles on the basis of identical or near-identical principles. It will ultimately appear that their conclusion could be an artefact of the selection as well.
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