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Dans le but d'analyser l'influence de la structure spatiale sur le fonctionnement écologique des écosystèmes forestiers, une étude sur la distribution spatiale, la régénération naturelle et la coexistence des principales espèces arborescentes a été menée dans la réserve naturelle forestière de Bururi au Burundi. Cette aire protégée constitue la partie la plus méridionale du système de forêts de la crête Congo-Nil. La présente étude cherche à tester l'hypothèse selon laquelle la structure spatiale agrégée d'une espèce arborescente aurait un impact sur la régénération naturelle et la coexistence avec des espèces arborescentes du même habitat. Deux méthodes, l'une basée sur la distance au plus proche voisin et l'autre sur la variation du nombre d'individus de l'espèce dans les placettes échantillonnées, ont été appliquées pour déterminer le type de distribution spatiale des espèces arborescentes. Leur régénération naturelle a été évaluée sur la base de la distribution de leurs diamètres. L'analyse de la distribution spatiale a montré que Strombosia scheffleri et Xymalos monospora sont caractérisées par une distribution spatiale agrégée. La présente étude a ensuite mis en évidence l'impact négatif de la distribution agrégée de S. scheffleri et X. monospora sur la régénération naturelle de Entandrophragma excelsum et Prunus africana, deux espèces menacées de disparition au Burundi. Ainsi, la dominance locale d'une espèce arborescente peut réduire la diversité comme le stipule l'hypothèse d'échappement.

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Les auteurs remercient le Gouvernement du Burundi pour avoir financé ce travail. RESUME Sericostachys scandens, liane envahissante, représente une menace pour la diversité biologique. La présente étude a pour objectif d'évaluer l'effet des trouées, de l'altitude et de la pente sur l'abondance de S. scandens dans le Parc National de la Kibira au Burundi; et l'influence de cette liane sur la composition floristique des herbacées. L'abondance de S. scandens et des plantes herbacées a été mesurée dans 50 trouées et 50 parcelles témoins sous couverture forestière et soumise à une régression binomiale négative et à une analyse multivariée de la variance sur matrice de dissimilarité. La superficie des trouées a un effet positif sur l'abondance de S. scandens (z = 4,99; p < 0,0001) alors que l'altitude a un effet négatif (z =-12,63; p < 0,0001). L'invasion des stations forestières par S. scandens modifie la composition floristique en herbacées (p= 0,01). La stratégie de surveillance du PNK devrait renforcer les patrouilles pour limiter la création de trouées d'origine anthropique.

Termites characterize most of tropical and subtropical landscapes where they are important ecosystem engineers, structuring the biodiversity. In Africa, not only large number of species remain to be described, but also ecological studies on the termite fauna of the continent are scarce. For instance, the mechanisms underlying termite mounds distribution in ecosystems are still poorly known. The main goal of this study was to assess what determines the distribution of soil termites playing an important role in the recycling of organic matter. The case of Cubitermes pallidiceps Sjöstedt (Isoptera: Cubitermitinae) was taken as a model. In Rumonge Forest, a woodland miombo of 600 ha in southwestern Burundi, we collected soil samples and data on tree density and diameter in 18 sites, six of which were home to mounds of C. pallidiceps. Multiple logistic regressions were used to evaluate the influence of soil properties and elevation on the occurrence of C. pallidiceps. Spatial autocorrelation structure in the model residuals was corrected by the integration of selected spatial predictors generated with the Moran's eigenvectors maps (MEM) method. C. pallidiceps was present in miombo areas where the tree density was low, therefore with a more opened canopy, probably for maximizing its survival during fires which are frequent in this ecosystem. It was absent in stony places such as hill tops, probably because of food limitation. Soil with high sand content and the highest measured clay content seemed to favour the occurrence of C. pallidiceps. Its distribution was also influenced by undetermined spatially-structured variables, which could correspond to unmeasured environmental variables such as soil nutrient or toxic elements, or variables related to dispersal abilities or biotic interactions with other species. Our results suggested that soil termites of miombo ecosystems would have evolved in this stressful environment to maximize their uptake in the local nutrient-poor soils, and particularly to synchronize their survival with the miombo phenology vegetation.