Introduction
La grossesse diabétique est une grossesse à risque. Toutefois, certaines femmes s’obstinent à jeûner malgré la tolérance de la religion, les risques encourus et l’interdiction des médecins. Le but de notre étude était d’évaluer le comportement de la femme ayant une grossesse diabétique vis-à-vis l’observance du jeûne de Ramadan.
Méthodes
Étude transversale menée à l’hôpital du jour durant le mois de Ramadan. Nous avons inclus les gestantes ayant un diabète préexistant ou un diabète gestationnel diagnostiqué avant le Ramadan. La collecte des données était réalisée lors des téléconsultations par téléphone qui ont été imposées par la période du confinement lié au COVID-19.
Résultats
L’étude a porté sur 35 femmes dont 77,1 % étaient suivies pour diabète gestationnel. Le diabète était insulinotraité dans 37 % des grossesses. Environ 26 % des gestantes observaient le jeûne. Parmi elles, seulement 66 % femmes ont demandé l’avis de leur médecin gynécologue (44 %), diabétologue (52 %) ou de leur sage-femme (4 %). Le jeûne n’était pas autorisé chez 80 % d’entre elles. La prévalence du jeûne était de 10 %, 50 % et 40 % au premier, deuxième et troisième trimestre respectivement. Le nombre de jours de jeûne était en moyenne de 10,6 ± 10,4 [extrêmes : 1–27] jours.
Conclusion
Notre étude a démontré que certaines patientes ont choisi d’adhérer à cette pratique, ce qui est en accord avec les données de la littérature. Un programme éducatif visant le jeûne chez la gestante diabétique devrait être établi.
Introduction
Le COVID-19 est responsable d’une pandémie affectant des milliers de personnes. En Tunisie, un confinement général de la population a été imposé du 20 mars au 4 mai. L’objectif était d’évaluer l’impact sur l’équilibre glycémique, du suivi à distance d’un groupe de femmes enceintes diabétiques.
Patients et méthodes
Les 30 patientes incluses ont bénéficié d’une visite avant le confinement, les patientes ont été par la suite suivies grâce à des appels téléphoniques hebdomadaires ou bimensuels selon le profil glycémique et au besoin, les patientes ont été convoquées pour une visite médicale directe.
Résultats
Le terme moyen de la grossesse était de 29 ± 0,21semaines d’aménorrhée et 20 % étaient sous insuline. Toutes les patientes ont reçu entre 3 et 4 appels durant les 40 jours du confinement. La glycémie à jeun moyenne est passée de 0,98 g/L avant le confinement à 0,92 g/L après,
p
= 0,52. Dans le sous-groupe sous insuline, la dose totale moyenne est passée de 0,33U/kg à 0,53 U/kg,
p
< 0,05. Une hypoglycémie mineure a été rapportée par 3 patientes. Trois ont été convoquées pour contrôler leur bilan thyroïdien. Par ailleurs, une surconsommation de sucreries et de pain a été rapportée par 40 % et 17 % des gestantes incluses.
Discussion
Les appels téléphoniques nous ont permis d’améliorer l’équilibre glycémique de nos patientes grâce à une intervention thérapeutique ciblée et non retardée.
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