Purpose – The purpose of this paper is to investigate if the use of “serious games” with students can improve their knowledge acquisition and their academic performance. Design/methodology/approach – The research is an exploratory investigation resorting to the use of a serious game to evaluate the evolution of the students’ competencies in project management, through questionnaires processed using a structural “learning model.” Findings – This research shows indeed that the use of “serious games” improves the knowledge acquisition and management competencies of the students with the evidencing of significant factors contributing to this improvement. Practical implications – The findings of this research show that serious games can be an effective tool to be used in teaching students particularly as traditional methods are less and less accepted by today's students. Originality/value – Although the use of games is not something new in education, it is still limited in teaching practices in higher education. This experiment can help lecturers and trainers to resort to them in their pedagogy and to conceive them according to variables that can enhance their effectiveness.
Pour circuler, la monnaie doit être adossée à une souveraineté qui se porte garant de l’outil monétaire. Des travaux récents montrent que cette souveraineté trouve sa légitimité dans la dette. Le déséquilibre fonde la vie sociale. L’étude de sociétés anciennes permet d’établir ce fait, la notion de dette fondatrice ayant été observée chez beaucoup d’entre elles. Un certaine nombre d’études sur les monnaies sociales, et spécifiquement celles sur les systèmes d’échange local (SEL), montrent que ces dispositifs reprennent au marché certaines de ses caractéristiques, en particulier l’objectif de mettre en place des échanges économiques horizontaux (non hiérarchiques), mais en se différenciant toutefois par la promotion de valeurs basées sur la solidarité. Or, cet objectif mérite discussion dès lors que l’on adopte l’hypothèse selon laquelle la monnaie est constitutive de la dette. Nous nous attachons d’abord à montrer les différentes facettes de la dette et quels sont ses fondements. La monnaie, en tant que dette circulante, ne peut être cantonnée à un rôle d’intermédiaire neutre des échanges. Nous nous intéressons ensuite aux conséquences de cette dernière hypothèse dans le fonctionnement des SEL.In order to circulate, a currency has to be backed by a sovereign authority that guarantees the monetary instrument. Recent studies show that the legitimacy of the sovereign authority depends on debt. A state of imbalance is the foundation of social life. Research on past societies confirms this view as the notion of debt as a foundation has been seen in many societies. A number of studies on community currencies, and specifically on LETS, show that these systems borrow certain features from markets, in particular the objective of establishing horizontal (non-hierarchical) economic exchanges, but differ by promoting values based on solidarity. However, if one accepts the hypothesis that money is based on debt, then this social objective needs to be examined. We first look at the various facets of debt and what it is based upon. Money, as circulating debt, cannot be interpreted strictly as a neutral intermediary of exchanges. We then look at the consequences of this last hypothesis in the way LETS operate
Social exclusion still present despite economic growth questions the society capability to help people find a job. What is the link between unemployment, poverty and social exclusion? The socio-political French system is based on state solidarity. This Durkheim's legacy leads to public action. With a real knowledge of the exclusion process it would be possible to start micro-local actions. What is the starting point to help people conduct their own integrating process? The informal sector would be a first step toward a real work and an economic life."Le phénomène persistant de l'exclusion sociale qui résiste à la reprise économique tend à questionner la capacité de notre société à intégrer les individus par le travail. Si la pauvreté signale un manque, l'exclusion témoigne d'une inaptitude. Quel lien peut-on faire entre pauvreté et exclusion et quelle place le chômage tient-il dans l'apparition de ces phénomènes ? Le phénomène exclusion renvoie de manière quasi-exclusive à une conception de l'intégration sociale basée sur la solidarité (le lien social), propre au système socio-politique français. Cet héritage durkheimien conduit à penser l'intégration comme relevant de l'action étatique. Une connaissance fine des processus d'exclusion devrait permettre de relayer l'action publique au niveau micro-local en s'appuyant sur l'initiative individuelle. Pour ce faire il convient d'adopter une petite échelle d'analyse consistant à tenir compte des spécificités des populations étudiées et notamment de leur capacité à s'organiser pour devenir acteur de leur propre intégration. Dans cette optique le secteur informel peut être perçu comme un marche-pieds vers l'échange marchand standard et donc vers le travail.
Résumé Depuis le début des années 1980 des initiatives d’accompagnement et de financement de petites activités économiques à destination des personnes en situation d’exclusion économique et sociale se sont développées dans les pays du Nord. Relevant du champ du « tiers secteur », et en particulier de l’économie solidaire contemporaine, elles visent à la fois à répondre à des besoins insatisfaits et à introduire le principe d’un droit à l’initiative économique. Leur conception des inégalités économique et sociale, axée sur l’approche par les capabilités d’Amartya Sen, permet de comprendre leur mode d’organisation combinant une double dimension financière et sociale.
Depuis la loi du 2 janvier 2002 rendant obligatoire la mise en œuvre de démarches d’amélioration continue de la qualité au sein des établissements et services, le secteur social et médico-social se familiarise peu à peu avec les démarches de changement. Le concept de Responsabilité Sociale des Etablissements (RSE) et des services vient enrichir le processus qualité en écoutant et en s’adressant à toutes les parties prenantes de manière à répondre à leurs attentes en termes économiques, écologiques, sociaux et sociétaux sans se limiter aux personnes accueillies. La mission même du secteur semble toute entière tournée vers l’esprit de la RSE. Dans ce contexte, cette recherche exploratoire a pour ambition d’identifier les représentations que se font les cadres et dirigeants d’établissements et services sociaux et médico-sociaux des leviers qui poussent à mettre en œuvre une stratégie RSE. Pour répondre à cet objectif, l’article fait d’abord le point sur les caractéristiques du secteur social et médico-social, les fondements de la RSE et les stratégies qui permettent de l’opérationnaliser, mais également sur les leviers et les freins déjà identifiés par la littérature dans l’ensemble des secteurs d’activité, y compris dans le secteur social et médico-social. L’article présente ensuite la méthodologie de recueil et d’analyse des données qualitatives (auprès de 10 cadres et dirigeants d’établissements). La cartographie dressée complète la littérature en faisant émerger dix leviers favorisant l’engagement des établissements sociaux et médico-sociaux dans une stratégie RSE, tout en leur donnant une véritable dynamique en les hiérarchisant et en montrant les liens qui les unissent. Les résultats sont présentés, analysés et discutés dans une dernière partie de manière à comprendre dans quelle mesure la RSE peut être, à terme, un vecteur du changement organisationnel dans les organisations du secteur social et médico-social.
Une recherche-action conduite dans un groupe médico-social permet d’observer la mise en œuvre du concept de pensée complexe (PC) d’Edgar Morin. Les résultats montrent que la PC offre aux professionnels un cadre épistémologique permettant de mieux faire face aux incertitudes de l’environnement. En effet, l’opérationnalisation de la PC invite les professionnels à définir la stratégie d’un établissement dans une perspective de construction de sens, de survie et de développement dans un environnement concurrentiel et aujourd’hui traversé par la crise de Covid-19.
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