n Du désamour à la rupture : le décrochage discret des jeunes ruraux de Nouvelle-AquitaineCet article explore la dimension spatiale du décrochage scolaire en s'intéressant aux expériences de décrochage de jeunes ruraux néo-aquitains. Il mobilise une enquête qualitative menée auprès de 100 jeunes ruraux sans diplôme et de 24 responsables de l'insertion et du retour en formation de ces jeunes en Nouvelle-Aquitaine, entre 2017 et 2020. Si les spéci cités de l'éducation en milieu rural peuvent sembler plus favorables aux jeunes présentant un risque de décrochage, ces derniers sont surtout marqués par un phénomène de désamour de l'école et d'attraction vis-à-vis du marché de l'emploi local à l'entrée au collège, qui amènera à un décrochage aussi abrupt que discret.
Cadre de la recherche : Alors que les espaces ruraux populaires ont longtemps été définis par le rapport autochtone des liens d’interconnaissances qui pouvait se jouer à l’échelle de la commune, ou « du coin », la jeunesse populaire et rurale d’aujourd’hui doit faire face à une fragmentation des liens de sociabilité ainsi qu’au rétrécissement du sentiment d’appartenance autour du domicile parental. Objectif : Cet article s’emploie à comprendre comment se cristallise le sentiment d’appartenance à un espace – un chez-soi – pour une population de jeunes ruraux populaires devant faire face à une fragmentation et une précarisation de l’emploi rural peu qualifié, ainsi qu’à des tensions générationnelles les détournant de l’espace public. Méthodologie : Pour ce faire nous nous reposerons sur une enquête menée Nouvelle-Aquitaine portant sur la transition vers l’âge adulte des jeunes ruraux populaires. En reposant sur la sociologie de l’expérience, cette dernière regroupe 100 entretiens semi-directifs réalisés auprès de ces jeunes ainsi que 24 autres auprès des personnes responsables de l’insertion professionnelle et des parcours éducatifs de ces derniers. Résultats : Cet article met en lumière en quoi la fragmentation et la précarisation de l’emploi peu qualifié ont décentré les sociabilités des jeunes ruraux populaires de la commune d’origine, et fragilisé le rapport entre proximité sociale et proximité spatiale de ces espaces. En outre, cet article s’intéresse à l’éloignement de ces jeunes d’une culture rurale et populaire héritée vers une culture juvénile, urbaine et moyennisée dont ils partagent les codes et les valeurs. Conclusion : Cet écart générationnel est source de tension, voire de stigmatisation, qui détourne ces jeunes de l’espace public (le coin) et polarise le sentiment de chez-soi autour du domicile parental (le cocon). Contribution : Notre travail permet de mettre en lumière l’impact des mutations récentes des espaces ruraux populaires sur le sentiment de « chez-soi » lors de la période d’individualisation que représente la jeunesse.
Résumé : Bien que les recherches s’intéressent de plus en plus aux problématiques liées à la jeunesse en milieu rural, les jeunes circulant dans les espaces ruraux sont encore sous-étudiés et font partie d’une jeunesse invisibilisée qui peine à faire entendre sa voix dans la sphère publique. Pour autant, ces jeunes méritent notre intérêt du fait qu’ils vivent, ou circulent, dans des espaces ruraux hétérogènes qui sont intégrés aux enjeux professionnels et économiques globalisés et libéralisés de notre société contemporaine. Dans ce contexte particulier, l’article s’intéresse aux convergences et aux multiplications des vulnérabilités induites ainsi qu’à leurs particularités telles qu’elles sont vécues par des jeunes non diplômés et des jeunes nomades saisonniers viticoles vivant, ou circulant, dans des espaces ruraux de Nouvelle-Aquitaine.
Ce mémoire met en exergue les relations, les interactions et les impacts sociaux entre les élèves transgressant les normes de genre d’une part et l’école de l’autre. En effet, si l’école a une influence sur les expériences et les parcours scolaires – et de vie – de ces élèves, ces derniers ont également une potentialité : par la mise en récit et la narrativité de leurs expériences de genre à l’école, ils peuvent remettre en question les normes et les relations de genre au sein des établissements fréquentés. Pour observer et analyser ces phénomènes, cette étude se base sur la pratique d’entretiens semi-directifs auprès de six lycées et collèges de Nouvelle-Aquitaine, mais aussi des observations ethnographiques réalisées durant des cours et des IMS menées par Contact Aquitaine. Sans être une photographie sociale du genre à l’école aujourd’hui, ce travail nous permet de progresser sur la place de la transgression des normes de genre à l’école en France.
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