International audienceThe intertwining between cities and networks has been largely reshaped by the development of renewable energies. Due to the rise of self-consumption, new intermediary organisations are being set up between energy networks (electricity, gas and district heating) and urban spaces, hybridising energy flows supplied through public networks and those produced by on-the-spot renewable energies. Considering the urban energy system as an assemblage of SENs (Socio-Energy Nodes), this article lists four generic SENs linked by intermediary organisations. Each of them combines spatial and organized proximity in specific ways.L’imbrication entre villes et réseaux prend des contours substantiellement nouveaux avec le développement des énergies renouvelables et conduit à de nouveaux agencements. Avec l’essor de l’autoproduction, les relations entre les réseaux d’énergie et les lieux s’organisent dorénavant à différentes échelles dans les espaces urbanisés. Il émerge des organisations intermédiaires hybridant les flux issus de réseaux publics avec ceux des énergies renouvelables capturées in situ. Considérant le système énergétique urbain comme un assemblage de NSE – nœuds socio-énergétiques –, cet article recense quatre NSE-types que les organisations intermédiaires sont susceptibles de connecter. Chacun combine plus ou moins, et de façon spécifique, proximité spatiale et organisée
Depuis dix ans, le bois-énergie se développe dans les territoires alpins, sous l’impulsion de politiques volontaristes. Face à l'épuisement prochain des produits connexes de scierie, déjà largement utilisés dans la papeterie, la panneauterie et la granulation, la plaquette forestière est amenée à se développer pour des usages industriels ou locaux. Il s’agit d’une opportunité pour les territoires et les forêts alpines, dont la vulnérabilité doit cependant être prise en compte dans la délicate conciliation d'objectifs économiques et environnementaux. L’étude des différentes politiques et dispositifs montre des approches très différentes. Cela peut générer des tensions sur la ressource et donner lieux à des comportements contradictoires avec le développement d’une énergie dite verte : allongements des distances de transports et donc des émissions de polluants, dégradation de l’environnement et de la multifonctionnalité des forêts, etc
During the last decade, fuelwood has developed in the alpine territories under voluntarist policies. Facing a next shortage of sawmill by-products, widely used for paper, chipboards and pellets, forest chips are bound to develop for industrial or local use. This is an opportunity for the alpine forests and territories, of which, nevertheless, vulnerability must be taken in account. Studying policies and instruments shows very contrasted approaches, which could generate tensions on the resource, and behaviors in possible contradiction with de development of a true green energy, such as: increase of transport lengths and then of pollutants emissions, degradation of the environment, and loss of the multifunctionality of the forests
This communication will develop a specific concept, the socio-energetic node (SEN), to help understand energy assemblages in urban spaces. The SEN concept broadens the scope of planning to urban-energy interaction, the better to understand three main points. First, it informs questions about how to upgrade large energy networks and hybridize them with self-sufficient energy loops. Second, it reveals elements of energy socio-technical regimes that stimulate or hamper urban energy transition. Lastly, it aims to provide support for energy planners when modelling multi-actor energy systems. We therefore emphasize the importance of qualifying relationships between energy and urban-planning stakeholders and propose a method for implementing -and reconsidering -energy planning in cities, by breaking energy systems down into SENs and by studying how they "plug into" geographic configurations.
Intensivement exploitée pendant et après la guerre, la forêt ap rogressivement vu son rôle éco-nomique diminuer tandis que les enjeux environnementaux et sociaux prenaient une importance croissante. Les changements introduits par la politique de transition énergétique apportent aujourd'hui l'occasion de réhabiliter la filièreb ois dans son ensemble. Mais comment conduirel a nécessaireé volution technique et organisationnelle de la production de bois tout en développant les acquis des décennies précédentes sur les fonctions non-bois ?Face aux nouvelles techniques et aux nouvelles demandes, la question de la gouvernance n'est pas que logistique. Elle concerne la réorganisation d'une part des modèles économiques et des solidarités, àl 'intérieur de la filièrep our un partage équitable et durable de la valeur ajoutée, d'autrep art entres ecteurs pour la gestion des fonctions non marchandes aux diverses échelles de territoire.
ÉLÉMENTSDEDIAGNOSTIC :DUBLOCAGE ÀL'EMPOWERMENTLes participants àl 'atelier se sont intéressés àl 'émergence de nouvelles demandes, particulière-ment celle liée àl af ournitured 'énergie. Ces nouvelles demandes soulignent les fragilités de la filièreb ois d'oeuvrec lassique et ressuscitent une concurrence éteinte depuis presque deux siècles entrel eb ois d'oeuvree tle bois énergie. Le risque, récurrent depuis plusieurs années, est que les filières se spécialisent dans la fournitured 'unp roduit matériau ou énergie sans prendree n compte la hiérarchie des usages et ainsi se désolidarisent les unes des autres.De ce risque de concurrence suscité par une filièreé nergie désolidarisée des soucis de durabilité de la filièref orêt-bois historique découle celui d'une déconnexion avec les enjeux territoriaux. Ainsi, le jeu des acteurs principaux du bois énergie sur les économies d'échelle plutôt que la valeur ajoutée territoriale fait vaciller les notions de proximité et de valorisation locale, pourtant nécessaireàd es retombées économiques tangibles et un bilan carbone négatif.U ne prise en compte insuffisante des fonctions environnementales et sociales de la forêt dégrade l'image de la filièreb ois et la rend inacceptable aux yeux des acteurs territoriaux et des usagers, conduisant àl 'arrêt de l'exploitation. *A telier animé par Christophe Chauvin et Romain Rouaud.
L’étude des transitions durables a produit depuis presque vingt ans un cadre d’analyse très dense mais critiqué pour sa faible prise en compte des phénomènes spatiaux. Cet article mobilise les apports de l’approche sur les proximités pour éclairer cette dimension spatiale. Après une proposition de typologie de la place des processus spatiaux dans la littérature francophone sur la transition énergétique, il croise les réflexions issues de la géographie des transitions avec l’approche de la proximité et les applique au cas des divergences qui ont émergé à la fin des années 2000 autour de projets industriels de cogénération biomasse lancés par la Commission de régulation de l’énergie. L’analyse des observatoires mis en place en Auvergne-Rhône-Alpes à cette période montre l’échec de ces projets. Ces observatoires sont analysés comme un mouvement de rapprochement de la ressource ainsi que la mise en place de jeux de pouvoirs multiscalaires. Au final, des éléments sont proposés pour alimenter la réflexion sur la géographie des transitions.
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