Le peuple de Bolivie, en i'S45, n'était pas loin d'utiliser les ossements fossiles en pharmacopée, comme le font encore les Chinois; il leur attribuait un rôle tutélaire. « Les liuesos de Gigante, dit Weddel, ont la réputation de porter bonheur au\ maisons dans lesquelles on les conserve, il m'est souvent arrivé de rencontrer, dans le coin d'une salle, des fragments de tibia on de fémur dont je n'ai pu par aucune prière me rendre maître, c'étaient, pour ainsi dire, les dieux pénates de l'habitation. » Les fouilles personnelles de Weddel furent fructueuses, autant que les recherches faites par les indigènes quand ils surent que le voyageur français attachait du priva ces ossements, et il lui fut possible rie réunir et d'expédier vers l'Europe 600 ou 700 kilogrammes d'ossements, mais il semble qu'une partie seulement de la collection soit arrivée à destination, c'est-à-dire au Muséum, où elle lui étudiée par R. (ier-\ais w . Quarante ans après, un voyageur du Musée de Buenos-Aires, ll) E. IIvmy, Lettres américaine! d'Alexandre existé à la fois dans l'Ancien et le Nouveau Monde, de llumboldt, |>. i3oét 17.5I Cf. d'Ahchuc, Cours de Paléontologie itratigra-On trouvera, dans ["Histoire naturelle <\>-phique, t. I,p. aoi.) l 'Espagne,, publiée en 175^par le Père Tobhubu, Girvais (P.), Recherches sur les animaux un chapitre intitulé : Gigantohgia etpanola, où fossiles recueillis dans l'Amérique méridionale, ouvenl rapporté! de nombreux documents i855 in Zoologie de VExpédUion àuu Ou pariitt relatifs à une prétendue race de géants qui aurait central») , puis d'Ameghino (3) . '. On a tenté, depuis une trentaine d'années, desurrection des Indes sont dédale très récente, de prouver qne les derniers grandi mouvemenls mais aucun argument probant n'a été fourni à ce LE GISEMENT DE TMUJA. 9 Ils ne sauraient donc être classés que dans le Pliocène ou le Quaternaire ancien. Les explorations de nombreux géologues ont montré que sur toute son étendue, et à divers degrés suivant les latitudes, la Cordillère présent*: des traces indubitables d'anciennes extensions glaciaires, et l'on peut se demander quelles sont les relations des limons sableux de Tarija avec les formations morainiques de la région. Malheureusement, nous savons, par les travaux de Benrath, d'Hauthal et d'autres voyageurs naturalistes,que dans les Andes de l'Equateur, du Pérou, de la Bolivie, la limite inférieure des anciens glaciers n'est jamais descendue, même au montent de l'extension la plus ancienne, qui a été la plus importante, au-dessous de 2,800 mètres, altitude encore bien supérieure à celle de la cuvelte de Tarija. Sur la carte que M. Hauthal a donnée récemment de l'extension des blocs erratiques en Bolivie, ces blocs s'étendent jusqu'à i5 kilomètres environ du sommet du Chorolque, lequel domine de loin Tarija à l'0uest.Mais M. Hauthal ne parait...