Utilisation Du Phosphate Monoammonique Chez Le Mouton I. — Utilisation Comparée Du Phosphore Des Phosphates Monoammonique Et Monosodique Et Influence Sur Le Métabolisme Du Calcium Et Du Magnésium

Abstract

Deux expériences consécutives de bilans minéraux de 10 jours ont été effectuées sur 5 agneaux mâles pesant 30 kg environ et recevant un régime à base de pulpes de betterave et de manioc, pauvre en phosphore (i, 3 g par kg de matière sèche) et riche en calcium (io g par kg)_ La ration de base était enrichie en P provenant, soit du phosphate monosodique (aliment I), soit du phosphate monoammonique (aliment II). Un essai parallèle de dilution isotopique (après injection de 32 P) a été réalisé sur 4 animaux afin de déterminer les pertes endogènes fécales de P. Les pertes urinaires de P et de Ca sont toujours négligeables tandis que celles de Mg sont relativement importantes. Compte tenu de la quantité de phosphore fécal endogène (S g à 6o mg de P par kg de poids vif et par jour), le coefficient d'utilisation digestive réelle de P est de 6z p. ioo en moyenne pour les deux aliments. Cela indique une disponibilité intestinale du phosphore des phosphates de plus de 6 5 p. ioo, malgré la présence d'un excès de calcium alimentaire. L'utilisation digestive réelle du calcium est faible mais sensiblement plus élevée pour l'aliment II (21 p. l oo) que pour l'aliment 1 (14 p. 100). L'acidification due au phosphate monoammonique n'a pas d'effet négatif sur le métabolisme minéral puisque les bilans du calcium et du magnésium sont améliorés. L'efficacité biologique du phosphate mono-ammonique est donc au moins égale ou supérieure à celle du phosphate monosodique.