Citer cet article Viau, R. (1995). Le profil motivationnel d'étudiants de collèges et d'universités au regard du français écrit. Revue des sciences de l'éducation, 21(1), 197-215. doi:10.7202/502009ar Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. [https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politiquedutilisation/]Cet article est diffusé et préservé par Érudit.Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'Université de Montréal, l'Université Laval et l'Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. www.erudit.org Tous droits réservés © Revue des sciences de l 'éducation, 1995 Revue des sciences de l'éducation, Vol. XXI, n 0 1, 1995, p. 197 à 215 Le profil motivationnel d'étudiants de collèges et d'universités au regard du français écrit
Rolland Viau Professeur
Université de SherbrookeRésumé -Cette étude 1 traite du profil motivationnel des étudiants de collèges et d'universités au regard du français écrit. Cent quarante-six sujets ont répondu à des énoncés qui ont porté sur leurs perceptions des causes de leurs succès et de leurs échecs dans la réalisation de tâches de français écrit, sur la valeur qu'ils portent à ces tâches et sur la perception qu'ils ont de leur compétence à les accomplir. Les résultats démontrent que les étudiants faibles de l'échantillon ont tendance à attribuer principalement leurs échecs en écriture à leur manque de connaissances et d'attention, et leurs succès, à l'effort qu'ils y ont consacré. Sur le plan de la perception de leur compétence, ils s'accordent une compétence moyenne à accomplir les différentes tâches en français écrit. Rédiger un texte pour un examen de français et faire un plan sont les tâches à l'égard desquelles ils se perçoivent le plus compétents et corriger leur propre texte, celle où ils se perçoivent le moins souvent compétents. Toutefois, corriger leur propre texte s'avère la tâche qu'ils valorisent le plus, alors que faire un plan est celle qu'ils valorisent le moins.
IntroductionLe problème du français écrit chez les étudiants au postsecondaire est un phéno-mène reconnu par tous et a fait l'objet de nombreux rapports comme en témoignent les travaux de Roy et Lafontaine (1992^). Les universités et les collèges québécois ne sont pas les seuls à être confrontés à ce problème et à se retrouver dans l'obligation d'offrir des cours de rattrapage en langue écrite. Dans les universités canadiennes anglophones, on constate, entre autres, que 76 % des facultés de droit et 55 % des facultés de génie offrent des cours de communication écrite à leurs étudiants (Graves, 1993). Aux EtatsUnis, l'enquête de Thompson, Werner et Rothschild (1989) révèle que 98 % des 105 universités qui ont fait partie de l'échantillon proposent des cours de base en anglais écrit aux étudiants de première année. Dans les milieux francophones et dans les milieux a...