Dans cet article, l’auteure montre comment le psychodrame de groupe morénien favorise, pour les patients psychotiques, la sensation d’exister, ce qui les réinscrit dans la réciprocité communautaire. En s’appuyant sur la théorie des groupes et sur la pulsion d’interliaison, l’auteur propose la notion de « motion transsubjective » pour modéliser ses observations. L’exemple de Catherine permet d’illustrer comment l’activation de la motion transsubjective rééquilibre les rythmes d’ouverture et de fermeture et comment, de ce fait, Catherine retrouve une possibilité d’être ouverte à elle-même, aux autres et au monde. Cette ouverture étant de l’ordre d’une liaison de vie.