“…L'autorité énonciative se fonde sur le crédit accordé à l'auteur, sur la croyance dans le rapport établi entre son nom et la qualité de son oeuvre : « le nom de l'auteur fait donc le lien entre l'auctorialité et l'autorité » (Leclerc, 1996, 11). Or, les médias numériques transforment le processus de construction de l'autorité en déléguant la fonction d'auteur aux « industries du texte » : prédéterminant les gestes de communication, ces dispositifs numériques constituent un cadre dans lequel les énonciateurs « viennent "augmenter" ce qui existe déjà en dehors d'eux » et cherchent à « gagner en autorité » (Candel et Gkouskou-Giannakou, 2017b, 2122.…”