Les Nerviens ont adopté la pratique romaine d’élever des monuments de pierre pour leurs défunts. Réalisés en pierre bleue, un marbre gris-noir d’époque givétienne, ces blocs funéraires ont un aspect massif et parfois plusieurs épitaphes succinctes sont présentes sur un même bloc. En réalité, ces monuments ont été trouvés en remploi et ne sont guère complets. Pour essayer de les reconstituer, le rassemblement de la documentation est indispensable : les blocs d’une part et les ovoïdes qui les coiffaient d’autre part. La pierre bleue présente la contrainte d’être difficile à travailler. Les Nerviens ont donc dû s’adapter : le texte gravé est court, au lieu de sculpter ces blocs et leurs appendices, ils les ont enduits, ils les ont peints et ont représenté une pomme de pin ou une flamme en leur sommet. La présence d’ovoïdes multiples associés à des cartouches en même nombre est une particularité remarquable des Nerviens.