“…Aujourd'hui, 44 % de la Tanzanie est mise en clôture pour la protection de l'environnement (Maganga, 2016) 15 sous la forme de 16 parcs nationaux, une aire de conservation (Ngorongoro), 38 réserves de chasse et 43 aires de chasse contrôlées (MNRT, 2017), des réserves forestières nationales et des sites RAMSAR. Entendus comme construits sociaux (Rautenberg, 2003 ;Descola, 2005 ;Heritier, Guichard-Anguis, 2008) . Au-delà de sa matérialité, l'idéologie sous-jacente de ce que D. Brockington qualifie de « fortress conservation » est bien la qualification des citoyens en termes de dangers à écarter d'une « forteresse assiégée » (Baldus, 2009, p. 10, cité par Paul et al, 2011 La principale raison donnée de cette re-catégorisation en site RAMSAR et de redéfinition des frontières de la KGCA est la protection des puku, antilopes dont 75 % de l'espèce se trouve dans la vallée et la préservation des zones humides.…”