“…Mais il est vrai qu'on l'objective plus facilement en récit, parce que d'une part les personnages ont une autonomie et une présence co(n)textuelle plus marquée et prégnante que les locuteurs cités de nos discours de la vie quotidienne, et parce que la clôture du texte en favorise le repérage. Il en est de même pour le point de vue (PDV) (Rabatel, 1998(Rabatel, , 2000(Rabatel, , 2003a : sous sa forme de compte rendu de perception (associé ou non à des procès de parole ou de pensée), le PDV ne se limite pas aux récits (a fortiori pas aux récits réalistes, même si certaines formes de PDV s'y avèrent particulièrement routinisées), car on peut le retrouver dans bien d'autres types de textes et dans bien d'autres genres de discours, à l'écrit comme à l'oral, mais il n'en reste pas moins vrai que la clôture et la structure du texte contribuent à rendre plus « vi-lisible » 28 tel ou tel phénomène, et en favorisent par là même la dimension dialogique. Bien sûr, toutes ces caractéristiques linguistiques et rhétoriques ne sont pas propres au texte littéraire, mais elles s'y influencent réciproquement et intensifient ainsi une activité interprétative, voire herméneutique, radicalement dialogique du fait du troisième dans le dialogue, posture qui entre en jeu dans la lecture des textes littéraires comme dans la lecture littéraire de textes qui ne sont pas a priori littéraires.…”