The point of this article is to show that schools are cultural institutions in the full sense of the term where teachers are the most important actors. This assertion lies on three main points: (a) culture is not an aggregate of one's knowledge; (b) teachers have the daily mandate of making sure their students receive cultural information; and (c) teachers are scholars, in other words they convey, interpret and analyze culture.Cet article vise à montrer que l'école est une institution culturelle au plein sens du terme et que les enseignants en sont les principaux acteurs. La démonstration de cette assertion repose sur trois arguments principaux: (a) la culture ne se réduit pas à une somme de connaissances; (b) les enseignants ont le mandat de veiller quotidiennement à l'apprentissage culturel de leurs élèves; et (c) les enseignants sont des intellectuels, c'est-à-dire des dépositaires, des interprètes et des critiques de la culture.Este artículo tiene como objetivo mostrar que la escuela es una institución cultural en el más puro sentido del término, institución cuyos principales actores son los profesores. La demostración de esta afirmación se sostiene en tres argumentos principales: (a) la cultura no se reduce a una suma de conocimientos; (b) los profesores tienen el mandato de velar cotidianamente por el aprendizaje cultural de sus alumnos; y (c) los profesores son intelectuales, es decir, depositarios, intérpretes y críticos de la cultura.Dieser Artikel will zeigen, dass die Schule eine im vollen Sinne des Wortes kulturelle Institution ist, deren Hauptfiguren die Lehrer sind. Diese Behauptung beruht vor allem auf drei Argumenten: (a) Die Kultur lässt sich nicht auf eine Summe von Kenntnissen reduzieren; (b) Die Lehrer mü ssen tagtäglich das kulturelle Erlernen der Schü ler fö rdern; und (c) Lehrer sind Intellektuelle, dass heisst Verwahrer, Interpreten und Kritiker der Kultur. L'école fait actuellement l'objet d'une évaluation qui a pour toile de fond une sorte de soi-disant faillite de son rôle de transmission culturelle. Une faillite causée à la fois par un vide qui a marqué le curriculum scolaire, le programme de formation du personnel enseignant et par le désintérêt de ce même personnel pour la dimension culturelle de sa mission. Ce verdict de la faillite culturelle de l'institution scolaire et des personnels qui y oeuvrent est probablement l'une des conséquences du contexte, L'enseignant, sa formation, sa profession, son rôle 169 spontanée, se forme au contact d'autrui et, évidemment, par l'accès à l'expérience humaine telle que la véhiculent les programmes d'études et les manuels scolaires.La seconde acception, qu'on peut appeler classique ou humaniste, désigne l'ensemble des connaissances, relevant de domaines variés, qui contribuent à la formation du sens critique, du goû t et de la faculté de juger de l'individu qui en fait l'acquisition. Lorsque l'on reproche aux programmes scolaires de ne pas faire assez de place à la culture ou de la dispenser au compte-gouttes, c'est généralement de cette culture...