“…Connaitre la mentalité, l'esprit, le génie de ceux qui parlent cette langue ; or, la mentalité d'un groupe quelconque d'individus, ne peut être pénétrée, saisie, comprise que par une étude approfondie, une connaissance exacte de leur caractère et de leurs moeurs. C'est là, pensons-nous, l'esprit de la méthode directe (Boulifa, 1913 : VIII) C'est une définition qui donne à cet enseignement une dimension culturelle et sociale et l'éloigne de l'objectif pratique assigné à l'enseignement de la langue étrangère dans le cadre de la méthodologie directe qui se voulait un nouvel outil de maitrise effective de la langue comme simple instrument de communication, parti pris contre lequel se sont élevés beaucoup de pédagogues (Cortier & Puren, 2008, Costa, 2009. Bien qu'il souligne explicitement la primauté de l'oral sur l'écrit, Boulifa maintient le besoin de la grammaire pour une maitrise solide de la langue.…”