“…Plusieurs recherches ont montré que la notion de paysage reste une nébuleuse pour les habitant•e•s et n'enveloppe pas les mêmes contours selon les groupes sociaux et selon les individus (Frémont, 1974 ;Luginbühl, 2001Luginbühl, , 2012. En parallèle, avec les courants de pensée anglo-saxons sur les théories du paysage (Cosgrove, 1998 ;Mitchell, 2002 ;Olwig, 2007), et l'essor des cultures visuelles qui interroge les paradigmes occidentaux de l'histoire de l'art en s'intéressant au mass media et plus uniquement au genre pictural, au poids politique des images ni à l'analyse iconographique (Boidy, 2017), nous serions amenés à penser qu'un nouveau référentiel visuel serait apparu et étudié pour bousculer les stéréotypes paysagers. Malgré ladite « popularisation » contemporaine du paysage, nous allons le voir, les représentations visuelles utilisées dans les politiques publiques restent quasi inchangées depuis un siècle en convoquant une imagerie marquée par les processus de mise en paysage de la fin du XIX e siècle, au travers notamment de la carte postale.…”