Les conduites à risque au regard de la psychanalyse

Prise de risque à l’adolescence ou la vérité de Pinocchio

“…Ainsi introduites dans les critères de la personnalité borderline du DSM III (1980), ce n'est que dix ans plus tard que l'on observe leur prise en compte en tant que conduite à risque, dans les revues médicales américaines, ou en France dans les études épidémiologiques 15 comme le montre Peretti-Watel [13]. Si d'après ce dernier auteur elles sont issues de la santé publique -à partir d'une approche épidémiologique [2] -où on peut situer leur individualisation à la fin des années 1990, en revanche on considère qu'elles n'atteignent vraiment leur reconnaissance officielle, c'est-à-dire clinique, qu'à partir de leur entrée dans le glossaire de promotion de la santé en 1998 (OMS) 16 puis dans le CFTEMA-2000 17 . Présentées au même titre que les problèmes de discipline, quand les conduites à risque 12 Conduire une moto à la vitesse autorisée, en portant un casque, dans le respect du Code de la route serait une attitude normale, bien que l'on puisse tout de même juger qu'il y aurait un comportement à risque.…”

“…13 15 Peretti-Wattel rapporte un colloque tenu sur ce thème à l'initiative de l'Inserm en 1990. 16 p. 20 du Glossaire de la promotion de la Santé. Genève : OMS ; 1998 : 36 p. Accessible : http://www.quebecenforme.…”

“…Peut-être que dans ce cas la référence implicite serait celle de l'État Limite 23 [16,17] qui constitue depuis les années 1980 dans le DSM III, la référence clinique pour concevoir tout un cortège de conduites non spécifiques d'une psychopathologie, bien que pathologiques a priori 24 . D'ailleurs, certaines de ces conduites à risque font partie des critères diagnostiques de la personnalité Borderline du DSM 25 .…”