1992
DOI: 10.3406/hel.1992.2347
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L'épithète entre rhétorique, logique et grammaire aux XVIIe et XVIIIe siècles

Abstract: : Three traditions contnbute to the way the adjective is described in the XVlIth and XVIIlth centuries : the Rhetorical tradition where the term 'epithet' (< the Greek epilheloh) is still used, the traditon of general grammar and logico- semantic analysis which employs the term 'adjective', and, lastly, that of 'correct use' which also has recourse to the exclusive use of 'adjective'. But, in spite of their specificity, these traditions link up, and, in the second half of the XVIIlth century, attention is b… Show more

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“…Par là, si l'on admet que l'epitheton de la Rhétorique s'inscrit dans les procédés du kosmos de la Poétique, la catégorie renvoie alors à un phénomène d'ornement (ce qui ressort nettement des illustrations choisies par Aristote, où l'expansion syntagmatique est systématique), codifié par des prescriptions (notamment le principe de « modération ») qui tendent à concevoir les ressources ornementales en tant que parties pleinement intégrées à un discours ordonné, arrangé, structuré, suivant la problématique, largement discutée dans la tradition rhétorique, de l'arrangement des mots et de la composition. Le flou définitionnel du kosmos invite donc à considérer l'epitheton comme un candidat exemplaire des « ornements nécessaires » de la tradition rhétorique, selon ce bel oxymore déjà pointé, dans le présent numéro, par Ilaria Vidotto.XX e siècle, l'argument privilégié pour rendre compte de sa distinction avec le terme « adjectif », quant à lui pleinement grammatical et dont l'horizon de pertinence est la maturation de la théorie des parties du discours22 : « si l'on se fie aux lexicographes », comme le souligne Françoise Berlan, « l'épithète est un adjectif » -"un nom adjectival", selon Furetière (Dictionnaire universel, 1690 23 ) -perçu comme appartenant au champ de la rhétorique24 ». Un siècle plus tard, dans ses Éléments de littérature (1787), Marmontel astreindra encore l'épithète à « l'éloquence et [à la] poésie 25 », sous couvert d'un argument logico-sémantique qui semble peu ou prou identifier celle-ci à l'adjectif descriptif des grammaires contemporaines, n'entraînant donc aucune restriction de l'extension référentielle26 .…”
unclassified
“…Par là, si l'on admet que l'epitheton de la Rhétorique s'inscrit dans les procédés du kosmos de la Poétique, la catégorie renvoie alors à un phénomène d'ornement (ce qui ressort nettement des illustrations choisies par Aristote, où l'expansion syntagmatique est systématique), codifié par des prescriptions (notamment le principe de « modération ») qui tendent à concevoir les ressources ornementales en tant que parties pleinement intégrées à un discours ordonné, arrangé, structuré, suivant la problématique, largement discutée dans la tradition rhétorique, de l'arrangement des mots et de la composition. Le flou définitionnel du kosmos invite donc à considérer l'epitheton comme un candidat exemplaire des « ornements nécessaires » de la tradition rhétorique, selon ce bel oxymore déjà pointé, dans le présent numéro, par Ilaria Vidotto.XX e siècle, l'argument privilégié pour rendre compte de sa distinction avec le terme « adjectif », quant à lui pleinement grammatical et dont l'horizon de pertinence est la maturation de la théorie des parties du discours22 : « si l'on se fie aux lexicographes », comme le souligne Françoise Berlan, « l'épithète est un adjectif » -"un nom adjectival", selon Furetière (Dictionnaire universel, 1690 23 ) -perçu comme appartenant au champ de la rhétorique24 ». Un siècle plus tard, dans ses Éléments de littérature (1787), Marmontel astreindra encore l'épithète à « l'éloquence et [à la] poésie 25 », sous couvert d'un argument logico-sémantique qui semble peu ou prou identifier celle-ci à l'adjectif descriptif des grammaires contemporaines, n'entraînant donc aucune restriction de l'extension référentielle26 .…”
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