L'alternance : une notion polymorphe, des enjeux et des pratiques segmentés

Abstract

Alternation is a generic term gathering many training situations in which firms play a part. In school based vocational training it was introduced in 1979 with educational sequences for the "CAP" and "BEP" (basic certifications) created by the Minister, Mr Beullac. It had a great expansion in 1985 with the creation of vocational "Baccalauréats" requiring training periods in companies. But twenty years later the issue of the institutionalization of the relations is not clear yet. These relations are dissymetric : schools initiate these "training periods", give them a formal organization and validate them. Firms respond on a voluntary basis, providing tutors whose work is neither valued nor recognized by the firm. The extension of alternation is not rooted in an institutionalization which legitimates its role in training and certification.

Fondements et pratique de l’alternance en formation à l’enseignement professionnel : quelques données de recherches autour de l’élaboration et de la mise en œuvre à l’Université de Sherbrooke

“…Quoi qu'il en soit, l'alternance est un concept élastique (Bachelard, 1994), une notion polymorphe (Agulhon, 2000) qui recouvre aujourd'hui de nombreuses pratiques (Gimonet, 1998 ;Voisin, 1993). En formation à l'enseignement, l'usage du mot alternance est assez récent et s'inscrit dans une vision globale de professionnalisation (Gagnon et Mazalon, 2010a, 2010bMaubant, 2007 ;Vanhulle, Merhan et Ronveaux, 2007 ;Wittorski, 2007). 3.1 L'alternance comme mode d'organisation de la formation à l'enseignement professionnel…”

“…Il doit conduire le processus (Agulhon, 2000) en se préoccupant de la cohérence de la formation, faisant le lien entre la logique d'apprentissage dans l'établissement de formation professionnelle et celle vécue à l'université, dans le but de favoriser l'émergence et la construction de sens chez l'alternant (Galvani, 1999).…”

Entre socialisation et apprentissages: les élèves de lycée professionnel à l'épreuve des savoirs

“…Ainsi, pour les élèves de LP, la difficulté ne réfère pas seulement au décodage des normes scolaires ; elle tient aussi à l'articulation entre l'expérience scolaire et l'expérience d'une confrontation avec le monde du travail. Celui-ci peut aussi bien donner à voir une continuité entre apprentissages scolaires et apprentissages professionnels que générer des effets de décalage (Agulhon, 2000), comme le confirme le propos d'Anne, élève de BEP « électrotechnique » : « Le tuteur, il m'a dit que du moment que tu sais travailler de tes mains, c'est le plus important… l'école, c'est une chose, l'entreprise, c'est autre chose » !…”

Diversité des pratiques tutorales des artisans maîtres d’apprentissage : le cas du recrutement et de la formation des apprentis de niveau V

“…Il n'existe donc pas une seule manière de concevoir et d'exercer la fonction de tuteur.104 Ces classes peuvent être comparées à celles déjà décrits dans la littérature. CommeAgulhon (2000) l'a déjà souligné, certains MA mettent en place de véritables protocoles de recrutement et d'accueil des jeunes qu'ils emploient. Ils sont engagés dans une logique d'organisation des apprentissages qui les amènent à coopérer avec le CFA.…”