“…Si, comme le rappelle récemment D. Maingueneau ( 2019) lors d'uun entretien avec T. Guilbert publié dans la revue Mots n o 120, « c'est le discours politique qui était au centre de l'attention », « c'est autour de lui que l'analyse du discours française a construit son identité » et « c'est le militantisme politique qui a ainsi porté les recherches qu'on associe à "l'école française" 7 », on analyse aujourd'hui de nouveaux corpus, notamment les médias, mais également les discours institutionnels, les discours didactiques, les discours scientifiques, ainsi que les technodiscours de l'univers numérique (Paveau, 2017), mais encore désormais les discours des acteurs, y compris « peu visibles » ou « vulnérables » (voir ci-dessous en 3). Des emprunts aux théories de Bakhtine/Volochinov ont contraint les chercheurs à re-penser les théories énonciatives en fonction du concept de dialogisme, et à s'interroger sur le dialogisme de la nomination et sur « l'autre » en discours, en particulier à l'université de Montpellier, où la réception du dialogisme (Bakhtine, M. [Volochinov, N.V.], 1977[1929) prendra deux voies particulières (Siblot, 2001vs Bres et al 2019, également différentes de celle de Rouen (Gardin, 2005a ; voir ci-dessous en 3) ou de Besançon (Peytard, 1995 Dès les années 1980 on a assisté en sciences du langage à un bouillonnement de réflexions et de publications autour du discours oral, écrit, en interaction, puis des discours médiatiques et des médias d'actualité (Moirand 2018 ;) et enfin des discours numériques et des réseaux sociaux (Paveau 2017), ce qui a conduit à investir de nouveaux terrains, et à s'interroger, au-delà des réflexions sur le discours politique (Guespin, 1984(Guespin, [1980 ; Marcellesi, 1984), sur d'autres objets : (Borzeix & Fraenkel, 2001 ;Pugnière-Saavedra, Sitri & Veniard, 2012 ;Gardin, 2005a ;.…”