Histoire et Sciences sociales: La longue durée

Abstract

Il y a crise générale des sciences de l'homme : elles sont toutes accablées sous leurs propres progrès, ne serait-ce qu'en raison de l'accumulation des connaissances nouvelles et de la nécessité d'un travail collectif, dont l'organisation intelligente reste à mettre sur pied ; directement ou indirectement, toutes sont touchées, qu'elles le veuillent ou non, par les progrès des plus agiles d'entre elles, mais restent cependant aux prises avec un humanisme rétrograde, insidieux, qui ne peut plus leur servir de cadre. Toutes, avec plus ou moins de lucidité, se préoccupent de leur place dans l'ensemble monstrueux des recherches anciennes et nouvelles, dont se devine aujourd'hui la convergence nécessaire.

Is it agriculture yet? Intensified maize-use at 1000 cal BC in the Soconusco and Mesoamerica

“…John Robb (2013) recently referred to this dichotomy as top-down versus bottom-up explanations and proposes that these represent explanations viewed at different temporal scales of analysis. Ultimate adaptive causes operate at a longer time scale whereas proximate causes operate at the ethnographic scale of lifetimes, years and moments at which individual experiences are detectable (as Braudel (1958) long ago argued). Ultimate and proximate causes therefore both need to be considered to provide a believable interpretation of the past.…”

A food regime analysis of the ‘world food crisis’

“…1 Accordingly, the corporate food regime embodies both synchronic and diachronic processes and contradictions that, together, have produced the food provisioning crisis. From this perspective, as Braudel (1969) might say, the recent agflation is an event, within the political conjuncture of neoliberalism, within the longue duree´of capitalism. 2 That is, the so-called 'world food crisis' constitutes a layering of spatio-temporal relations, in particular the long-term cycle of fossil-fuel dependence of industrial capitalism ('peak oil'), combined with the inflation-producing effects of current biofuel offsets and financial speculation, and the concentration and centralization of agribusiness capital stemming from the enabling conjunctural policies associated with the corporate food regime.…”

Ulysse ou le balkanisme heureux

“…Qu'y a-t-il de partagé dans le passé des Balkans permettant de légitimer un héritage commun de l'Homo Balkanicus ? Tout d'abord, les populations de la région ont en partage un fond thraco-illyrien commun, mais surtout une « longue durée » (Braudel 1958) Plus importante peut-être que cette unité récursive, la succession d'empires a perpétué aussi une approche politico-administrative similaire qui combinait le centralisme avec la liberté locale des groupes ethniques et/ou confessionnels de la région, en leur accordant une relative autonomie et liberté d'expression identitaire. Cette politique vint ainsi renforcer (ou peut-être a été réclamée par) « l'insularité fonctionnelle » (Prevelakis 1994) du relief balkanique, qui a fait s'exclamer un géographe roumain, selon lequel « le pays est plein de pays !…”