Après un bref rappel des propriétés d'une substance ferromagnétique au voisinage d'un point de sa courbe d'aimantation et de leur expression dans le domaine de Rayleigh, nous définissons l'hysteresis spatiale et l'anisotropie de la désaimantation. Nous exposons ensuite le modèle de Néel d'hysteresis spatiale et nous montrons qu'il ne s'applique pas quantitativement en général; car il suppose un état désaimanté isotrope ce qui n'est jamais le cas d'un polycristal d'une substance possédant plusieurs axes de facile aimantation désaimanté dans un champ alternatif évanescent. Il ressort d'un modèle d'anisotropie de la désaimantation que nous avons développé par ailleurs que pour une amplitude maximale du champ de désaimantation de l'ordre du champ coercitif, et dans ce cas seulement, on peut représenter très simplement les phénomènes en introduisant un seul paramètre pour caractériser l'anisotropie de la désaimantation. Pour vérifier ce cas particulier du modèle nous avons mesuré les susceptibilités différentielles irréversibles dans le domaine de Rayleigh d'un matériau polycristallin de structure cubique ayant comme le fer une énergie d'anisotropie élevée et trois axes de facile aimantation suivant ses axes quaternaires. Nous avons trouvé un très bon accord entre la théorie et l'expérience.