Résumé Non abelian Lubin-Tate theory studies the cohomology of some moduli spaces for p-divisible groups, the broadest definition of which is due to Rapoport-Zink, aiming both at providing explicit realizations of local Langlands functoriality and at studying bad reduction of Shimura varieties. In this paper we consider the most famous examples ; the so-called Drinfeld and Lubin-Tate towers. In the Lubin-Tate case, Harris and Taylor proved that the supercuspidal part of the cohomology realizes both the local Langlands and Jacquet-Langlands correspondences, as conjectured by Carayol. Recently, Boyer computed the remaining part of the cohomology and exhibited two defects : first, the representations of GL d which appear are of a very particular and restrictive form ; second, the Langlands correspondence is not realized anymore. In this paper, we study the cohomology complex in a suitable equivariant derived category, and show how it encodes Langlands correspondence for elliptic representations. Then we transfer this result to the Drinfeld tower via an enhancement of a theorem of Faltings due to Fargues. We deduce that Deligne's weight-monodromy conjecture is true for varieties uniformized by Drinfeld's coverings of his symmetric spaces. This completes the computation of local L-factors of some unitary Shimura varieties. [3] et 2.1. Les coefficients des représentations sont ici l-adiques pour un premier l = p. Rappelons néanmoins que ces correspondances sont définies initialement en termes de représentations complexes (et en remplaçant W K par le groupe de Weil-Deligne), qu'elles sont caractérisées par des propriétés de préservation d'invariants de nature arithmético-analytique, mais qu'elles se transfèrent (presque) sans ambiguïtéà tout corps de coefficients abstraitement isomorpheà C, cf 2.2.Comme dans la théorie de Lubin-Tate abélienne, la réalisation explicite de ces correspondances est obtenue grâce aux points de torsion d'un certain O K -module formel, sauf que celui-ci va désormais vivre sur un K nr -espace analytique de dimension d − 1. Il y a en fait deux constructions d'un tel O K -module formel.-La première est une généralisation directe de la situation abélienne ; lorsque d > [44] pour l'espace symétrique de Drinfeld fournissait des renseignements sur la partie non-cuspidale de la cohomologie. Ce calcul a inspiréà Harris une conjecture (non publiée) sur la forme explicite des groupes de cohomologie individuels du côté Dr. Récemment, Boyer [12] a annoncé une preuve de cette conjecture, en travaillant du côté LT . Son résultat peut s'exprimer "qualitativement" comme ceci : Soit π une représentation irréductible de contribution non-nulleà H i c , alors π est elliptique et
isogénies estGL d (K). Le problème de "déformations par quasi-isogénies" de X d est représentable par un schéma formel dont la fibre générique est le fameux espace symétrique de Drinfeld Ω d−1 (P d−1 K nr privé des hyperplans K-rationnels) qui, par le jeu des trivialisations des points de torsion du Ooù (?) désigne une certaine tors...