Résumé Les premières archives ouvertes se sont développées en France, en 2002 avec le logiciel E-Prints. Dans ce même temps une archive centralisée, à vocation nationale (HAL) 1 a été mise en place par le CNRS. En 2006, la plupart des institutions de recherche française ont adhéré au projet HAL et se sont engagées à participer au développement de cette archive en signant un « protocole d'accord ». Presque au même moment, en 2005, un organisme de recherche l''Ifremer a mis en place une archive institutionnelle (Archimer) 2 indépendamment de HAL. Nous avons comparé le développement de HAL et celui d'Archimer. Les résultats montrent que la politique de l'Ifremer permet de mettre en Libre Accès (LA) 80% la production « majeure » de l'organisme. HAL qui n'a pas été accompagnée de mesures fortes ne met en LA qu'environ 10% de la production française. Les moyens mis par l'Ifremer (financement de postes dédiés à l'autoarchivage) ne peuvent sans doute pas être pris par toutes les institutions de recherche françaises mais celles-ci peuvent exiger que leurs chercheurs déposent eux-mêmes leurs documents dans une archive -les études d'Arthur Sale ayant montré que l'obligation de dépôt est l'élément essentiel de la réussite d'une archive. L'Association des Universités Européennes (UEA) qui a vu tout l'intérêt de cette obligation pour le chercheur et pour son organisme, soutient cette démarche. Cette obligation a déjà été adoptée par plusieurs institutions de recherche dans le monde (entre autres Harvard, Southampton, le CERN et un laboratoire du CNRS) tout comme 27 fondations qui subventionnent la recherche (parmi lesquelles les NIH, l'ECR et les RCUK). Le Libre Accès permet une meilleure utilisation de la recherche et augmente son impact. Les universités françaises et les organismes de recherche pour tirer profit de tous ces avantages, doivent maintenant obliger le dépôt de leur production. lacking a self-archiving mandate, had only 10% of its target research output deposited. Ifremer's specific implementation of its mandate (a staff dedicated to self-archiving) is probably not affordable for most French research institutions but its self-archiving mandate itself is, and Arthur Sale's comparative studies in Australia have shown that the essential element is the mandate itself. The European Universities Association, mindful of the benefits of mandating OA, has recommended self-archiving mandates for its 791 universities. Self-archiving mandates have already been adopted by 22 universities and research institutions worldwide (including Harvard, Southampton, CERN, and one CNRS research laboratory) as well as 22 research funding agencies (including NIH, ERC, & RCUK). OA maximizes research usage and impact. It is time for each of the universities and research institutions of France to adopt their own OA selfarchiving mandates.
Mots-clésKeywords Open Access, OA, Self-archiving, Research policy, OA Mandates, Research Productivity
Auto-arquivamento na França: dois exemplos de políticas diferentes e seus resultadosResumo Os primeiros...