“…C'est notamment le cas de la théorie de l'action conjointe (Sensevy & Mercier, 2007) qui considère que le jeu didactique est un jeu gagnant-gagnant dans lequel le joueur A, l'enseignant, ne l'emporte que si le joueur B, l'élève, produit des stratégies gagnantes proprio motu, c'est-à-dire de son propre fait, sans que l'enseignant ne donne des informations qui tueraient l'enjeu cognitif, donc le gain didactique. Certains arrière-plans de ces apprentissages sont nécessaires pour que ce jeu réussisse (Rayou & Sensevy, 2014): ce que les élèves comprennent et acceptent des enjeux des situations scolaires est en cela déterminant. Comme tous les acteurs sociaux, ils élaborent en effet des catégories, ensemble de schèmes d'action partagés et organisés en perspectives qu'ils mobilisent face à des situations d'épreuve (Becker, Geer, & Hughes, 1995).…”