“…L'autre, à l'inverse, s'appuie sur l'hétérogénéité des connaissances, l'appartenance à des métiers différents (Arnoud & Falzon, 2014 ;Motté, 2012), la présence d'une pluralité de points de vue engageant l'ensemble des acteurs dans un travail de confrontation et de négociation pour agir en situation. En précisant les questions épistémologiques et les approches théoriques, l'ensemble de ces contributions a permis d'appréhender le collectif à travers les problématiques d'organisation du travail (Bonnefond & Clot, 2018 ;Cuvelier & Caroly, 2011), les processus de production des règles de métier (Clot, 2005 ;Cru, 2016 ;Flageul-Caroly, 2001), le genre professionnel et son impact sur la santé (Caroly & Clot, 2004 ;Clot & Litim, 2008 ;Cuvelier & Caroly, 2011 ;Lhuilier & Litim, 2010 ;Poirel & Houdé, 2019 ;Yvon, 2003), les ressources psychologiques et sociales nécessaires au développement d'un collectif (Clot, 2008(Clot, , 2000Quillerou-Grivot, 2011). Tout ce détour par les règles, les médiations, les relations, le rapport au travail et l'organisation rend possible une définition heuristique de la fonction psychologique et/ou sociale du collectif, illustrée particulièrement dans les travaux sur « la coopération conflictuelle entre collectifs et ligne hiérarchique » (Clot, 2020, p. 23).…”