Résumé Considérant la prépondérance de la compréhension orale à celle de la production orale au quotidien et en salle de classe, ce texte présente les résultats d'une étude de cas multiples visant à décrire les stratégies métacognitives de compréhension orale (SMCO) verbalisées par des élèves-cas, en contexte de français langue d'enseignement, au troisième cycle du primaire (10-12 ans). En fonction de leurs caractéristiques personnelles et scolaires, deux élèves-cas au profil atypique ont surtout verbalisé quatre SMCO issues des prescriptions ministérielles québécoises lors de tâches de verbalisations à haute voix qui ont suivi la réalisation de trois projets d'écoute. Les résultats de cette étude nous indiquent que l'enseignement et la mobilisation de SMCO lors de situations d'oral réflexif favoriseraient la réussite scolaire des élèves de même que leur transition vers le secondaire, ce qui contribuerait au développement de leur littératie orale.
Mots-clés (5)Stratégies métacognitives de compréhension orale; oral réflexif; transition interordre; projet d'écoute; verbalisation à haute voix Introduction Depuis quelques années, les écrits mettent de l'avant des pratiques associées à l'enseignement de la production orale (Dolz et Schneuwly, 1998 ;Germain, Netten et Movassat, 2004 ;Nolin, 2013 ;Sénéchal et Chartrand, 2011 ;Wallace et Louden, 2003), mais peu abordent véritablement l'enseignement de la compréhension orale et ses effets 1 Les élèves-cas atypiques sont ainsi dits, car ils verbalisent des stratégies métacognitives de compréhension orale (SMCO) issues des documents officiels et plusieurs stratégies personnelles de compréhension orale (SPCO). Cet article s'attarde à deux élèves. L'É4 éprouve des difficultés scolaires et souffre de dyslexie et d'un TDAH. L'É5 a d'excellents résultats scolaires et a une acuité visuelle de 20%. Cet article se concentrera seulement sur les SMCO verbalisées.2 Cette recherche a été financée par le Consortium Outaouais de recherche sur la persévérance et la réussite scolaires (COREPER) et le Fonds de recherche Société et culture (FRQSC).