“…Les Nations unies avaient en effet dédié l'année 1971 à la lutte contre le racisme et dès le mois de janvier 1971, la RDA s'était engagée dans la campagne de solidarité pour Angela Davis, femme noire et « rouge » (19) ; le fait d'accueillir dans la capitale, sans préjugés idéologiques, des jeunes du monde entier, répondait à la ligne définie par l'Unesco, dont la RDA était devenue membre en 1972, notamment avec la création du Bureau pour le théâtre des jeunes et pour l'enfance (Büro für internationale Fragen des Kinder-und Jugendtheaters) (20) . L'attention envers les jeunes, attestée entre autres par des études et de nombreuses recherches estallemandes sur la période, ainsi que par l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la jeunesse (Jugendgesetz) en janvier 1974 (21) , résultait également de la conviction que, privés d'expérience impérialiste et donc plus facilement influençables (22) , les jeunes constituaient le groupe cible décisif de l'opposition politique. La volonté et/ou la nécessité de s'ouvrir à l'Occident avaient conduit la RDA non seulement à s'entendre avec les autres pays du bloc socialiste sur les choix à faire (23) , mais aussi à accorder une attention particulière aux moyens de communication (Radio et TV).…”