Analyser une image, une œuvre d’art, une publicité, une production numérique

Abstract

Les numéros correspondant à la pagination de la version imprimée sont placés entre crochets dans le texte et composés en gras. <619> Les documents visuels, artistiques, médiatiques et multi-médiatiques ont fait leur entrée non seulement dans la vie quotidienne, la culture (savante ou plus populaire) et la communication sociale, mais aussi dans l'enseignement et la recherche universitaires. Après des décennies, voire des siècles de marginalisation dans l'université et le monde du savoir, l'image, et avec elle le langage analogique 1 , sont devenus à la fois des objets d'étude, des moyens d'apprentissage et un langage participant à la communication du savoir (il devient problématique de faire une conférence qui ne soit plus appuyée par des éléments visuels, PowerPoint ou autres 2). L'image <620> fut longtemps marginalisée dans les milieux où la « vraie » culture était principalement littéraire. L'objet de connaissance, c'était exclusivement le livre. Cette inclinaison fut doublement renforcée : par la découverte de l'imprimerie à la Renaissance, et par la redécouverte de la Bible à la Réforme, le premier phénomène contribuant d'ailleurs au succès du second. Pourtant, on sait depuis longtemps que l'image ou ce qui se donne à voir, sont objet de connaissance autant que l'écrit qui se donne à lire ou la parole qui se donne à entendre et à comprendre (en revanche le son s'entend, mais doit être appréhendé comme une image sonore). Il suffit de rappeler que malgré son insistance sur le Sola scriptura, l'image a largement été utilisée pour la diffusion des idées de la Réforme, en contexte luthérien tout au moins 3. Avec parfois, une résonnance au moins égale, sinon supérieure à l'écrit. Goethe, qui est sans doute l'un des meilleurs représentants d'une pensée humaniste liée à la redécouverte des sources antiques-mais aussi d'une culture protestante humaniste-, apprenait autant en regardant qu'en lisant ; il découvrait le monde par la contemplation d'oeuvres d'art et l'observation d'objets de la nature autant que par la lecture de la littérature, antique ou plus contemporaine. Cela est * Jérôme Cottin, « Analyser une image, une oeuvre d'art, une publicité, une production numérique », dans Félix Moser (éd.), La théologie pratique. Un guide méthodologique [= Études théologiques et religieuses 93/4 (2018)], p. 619-630. 1 L'analogique, qui suppose une relation de ressemblance entre le signe et la chose, s'oppose au digital, qui suppose que la relation entre les deux passe par une codification (de la langue, du signe). 2 A l'inverse l'utilisation d'un support multimédiatique ne garantit pas la qualité de l'exposé. 3 Les réformés ne furent pas de reste avec, par exemple, les icones, de Théodore de Bèze, même si l'utilisation de l'image fut de nature plus élitiste et plus métaphorique, voire aniconique (le vide est préféré au plein, la forme à la figure).

Étude Des Symboles Bibliques Dans La Publicité: Aspect Linguistique Et Socio-Culturel

“…Cette publicité s'inscrit dans un contexte particulier: la sortie de l'oeuvre «Da Vinci Code» de Dan Brown. Dans ce livre, l'auteur avance la thèse que le personnage à la droite de Jésus sur l'oeuvre de Leonard de Vinci n'est autre qu'une femme: Marie-Madeleine, prétendue concubine ou épouse de Jésus, toujours selon l'auteur [11].…”