Identifying and explaining change in the structure of central state bureaucracies and the determinants of survival of individual public organizations are two closely related areas of research in public administration. We aim to bridge the gap between these two main strands of studies of organizational change by presenting a novel approach to collecting event history data for public organizations. We have developed this framework as part of the Structure and Organisation of Governments Project, which aims to map entire central state bureaucracies in three Western European countries. Our approach is flexible enough to describe macro-trends in public sector organization populations and to explain these trends by analysing the event histories of the organizations they comprise. In addition to presenting our framework and how we applied it to create this data set, we also present some initial cross-national comparisons of the distribution of the event types recorded, highlighting initial findings and promising avenues for further research. Points for practitioners We present here a novel approach for representing the structural changes that organizations and sub-departments experience over time that can apply to any hierarchical organization (public or private). Applying the approach illuminates the historical development of organizations and their parts, and allows cross-national comparisons of events and trends across organizations. Our comparison of ministerial organizations in France, Germany and the Netherlands from 1980 to 2013 shows that trends in the size of bureaucracies mask considerable structural changes within.
Le ministère de l’Économie et des Finances a une image publique de lieu univoque, forteresse concentrant le pouvoir, parfois assiégée, le plus souvent conquérante. Cet article examine les ressorts de cette domination et ses limites. D’un côté, il montre que la puissance du ministère résulte de sa position centrale dans les réorientations de nombreuses politiques publiques majeures mais, de l’autre, il souligne aussi l’importance de sa fragmentation organisationnelle en de multiples grandes directions historiques, autonomes et chargées de politiques souvent concurrentes et contradictoires. À ces logiques centrifuges s’opposent cependant de multiples initiatives d’intégration et de coordination, comme la force des réseaux et de l’ethos du ministère mais aussi le mouvement permanent d’absorption et de fusion d’organisations.
Scott Viallet-Thévenin « Avec l'appui du président de la République, j'ai organisé la renaissance d'une compagnie nationale des mines pour prospecter et exploiter d'abord notre sous-sol. »
Cet article a pour but d’analyser les origines sociales de l’élite administrative du second empire colonial français. L’analyse prosopographique, à partir d’une nouvelle base de données comprenant les 599 individus ayant occupé la fonction de gouverneur entre 1830 et 1960, montre que l’évolution de leurs origines sociales s’explique par les changements dans le rapport à la métropole, l’attrait des colonies et l’institutionnalisation des administrations coloniales. Une comparaison avec une élite administrative métropolitaine proche, le corps préfectoral, met en évidence les spécificités de cette élite coloniale. Entre 1830 et 1960, la carrière coloniale offre aux individus qui s’y engagent des possibilités d’ascension sociale plus importantes que les carrières administratives en métropole. Ainsi, la mise en place de l’administration coloniale au tournant du xx e siècle – une période où les conditions sanitaires et sécuritaires rendent les colonies peu attractives – représente une opportunité pour les individus issus des milieux les plus modestes ou aux carrières les plus atypiques. Le renforcement de la professionnalisation des carrières coloniales après la Première Guerre mondiale conduit à une homogénéisation plus forte des parcours et des origines des gouverneurs. Cependant, les possibilités de mobilité sociale ascendante restent fortes et ne diminuent qu’avec les bouleversements apportés par la Seconde Guerre mondiale.
Depuis la fin des années 1980, l’État a engagé un mouvement de retrait de la gestion des entreprises nationalisées. L’environnement institutionnel des firmes industrielles a de ce fait fortement évolué. Elles se sont internationalisées et nombre de marchés ont été libéralisés. Comment ces mouvements se sont-ils traduits dans les relations entre l’État et les grandes entreprises ? On se propose, dans cet article, de répondre à cette question en prenant pour cas le secteur de l’énergie, au sein duquel l’État joue un rôle actionnarial fort au début des années 1990. En considérant les dirigeants des plus grandes firmes de ce secteur comme autant de ressources pour les entreprises, on spécifiera les stratégies mises en œuvre par les firmes, qui révèlent un recours à l’État et notamment à la sphère politique. Les transformations des propriétés sociales des dirigeants énergéticiens ont suivi un double mouvement durant les deux dernières décennies. Jouant sur deux tableaux, les firmes affichent leur indépendance vis-à-vis de l’État via les conseils d’administration, tout en renforçant des liens informels avec la sphère politique via leurs comités exécutifs.
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