Cette étude porte sur l'évaluation de la pollution de lixiviats produits par l'ancienne décharge de la ville de Fès. Le diagnostic de lixiviats a montré une forte pollution organique difficilement biodégradable qui évolue au cours du temps. En effet, la charge polluante produite par jour en DCO varie entre 20 et 216 kg. En outre, la concentration en NTK varie autour de 4 000 mg/l, tandis la concentration en NO3-varie autour de 80 mg/l. L'analyse des éléments métalliques a montré une importante concentration en chrome qui peut atteindre 9 mg/l, tandis que la concentration en Cu, Zn, Pb et Ni dépasse les normes de rejet. Par ailleurs, les teneurs en éléments métalliques analysées dans les sédiments prélevés à partir du même point que les lixiviats sont importantes et varient d'un point de prélèvement à l'autre. Le chrome présente des teneurs qui dépassent 1 250 μg/g, tandis que les teneurs du Pb et du Hg dépassent respectivement 760 et 4,7 μg/g. Les concentrations maximales en Cr et en Zn analysées dans le compost sont respectivement de 480 mg/g, et de 1 320 mg/g tandis que le Pb présente 110 μg/g. Ceci témoigne d'une pollution métallique des lixiviats provenant de la décharge brute qui reçoit toutes sortes de déchets, en particulier les déchets de tanneries, des margines, de textile, d'activités agroalimentaires…
Dans ce travail, nous avons caractérisé et évalué l’impact sur le milieu marin des rejets industriels de tannerie. Les résultats montrent que la qualité des eaux usées varie considérablement d’une étape de production à l’autre. Les opérations de prétannage (travail de rivière) sont les plus polluantes avec des teneurs en DCO qui peuvent atteindre 30 000 mg/L. L’analyse des eaux usées au niveau du bassin de collecte, où s’achemine l’ensemble des effluents de l’usine, montre une charge polluante importante et variable avec le temps. La DCO fluctue entre 700 et 3 400 mg/L et les matières en suspension entre 500 et 8 000 mg/L avec des charges polluantes moyennes de 114 et 358 kg/jour respectivement. Ces eaux sont aussi chargées en chrome avec des teneurs qui se situent entre 40 et 115 mg/L, soit une charge de 6,5 kg/jour. La teneur en sulfures varie entre 65 et 160 mg/L. En outre, l’indice de biodégradabilité (DBO5/DCO : 0.1 – 0.2) indique que ce rejet n’est pas facilement biodégradable.L’examen des teneurs en chrome chez des espèces bioindicatrices, la moule Mytilus galloprovincialis et les algues Ulva lactuca et Corallina officinalis, montre l’ampleur des apports en polluants causée par ce type de rejets au niveau de la mer. Les teneurs en chrome au niveau de ces espèces à proximité de point du déversement de ces eaux usées, sont élevées comparées à d’autres points plus éloignés.In this study, the pollution load and the impact of tannery wastewaters on the marine environment were assessed. The composition of the effluents from different fabrication steps varied considerably. Pre-tanning operations seem to be more polluting than other tanning operations, with the Chemical Oxygen Demand (COD) reaching 30 000 mg•L‑1. The analysis of the global effluent showed an important and variable pollution load versus time. The COD ranged from 700 to 3,400 mg•L‑1, and the suspended matter from 500 to 8,000 mg•L‑1 for an average pollution load of 114 and 358 kg•d‑1 respectively. Chromium concentrations ranged from 40 to 115 mg•L‑1, giving a daily load of 6.5 kg•d‑1. Sulfide concentrations varied from 65 to 160 mg•L‑1. The biodegradability index (DBO5/DCO: 0.1‑0.2) indicates that the effluent is not readily biodegradable. In order to assess the impact of the tannery wastewaters on the marine environment, the mussel Mytilus galloprovincialis and the algae Ulva lactuca and Corallina officinalis were selected as bioindicators. The results indicated high chromium contents in the species living near the point of discharge into the sea
En absence de normes de rejet, les rejets industriels au Maroc sont rejetés dans le milieu naturel, en particulier marin, sans aucun traitement préalable. Aussi, l'objectif du présent travail est d'étudier l'impact des rejets industriels riches en chrome au niveau des différents compartiments aquatiques (mollusques, poissons, algues et sédiments) le long de huit stations de prélèvements sur le littoral entre Casablanca et Mohammadia, durant une période de cinq années (été 1998 – printemps 2002); en plus, cette étude vise à évaluer l'espèce la plus bioindicatrice de pollution par le Cr. Les teneurs en Cr les plus élevées accumulées par les moules ont été détectées le long de l'Oued El Malleh (S2) et au niveau du site S6 de Oukacha (respectivement 18,7 et 14,4 mg/kg poids sec), soient deux secteurs recevant la majorité des eaux usées des unités industrielles de Mohammadia et de Ain Sebâa. Ces résultats sont cohérents avec les fortes concentrations en Cr (300 mg/ kg poids sec) détectées dans les sédiments prélevés aux stations S2 et S6. Ce dernier site a montré également des teneurs assez élevées de l'ordre de 9,70 et 25,90 mg/ kg poids sec respectivement pour l'Ulva lactuca et la Corallina officinalis. Les résultats d'accumulation du Cr chez deux espèces de poissons, le mulet Mugil cephalus et le sar Diplodus sargus, ont montré des teneurs plus élevées chez le mulet que chez le sar. L'étude comparative des concentrations en Cr entre les différents compartiments biologiques étudiés montre que la moule M. galloprovincialis est un excellent bioindicateur de pollution par le Cr, révélant des concentrations plus élevés que les autres espèces d'algues et de poissons.
Cette étude porte sur l’évaluation des rejets de chrome et plomb dans les lixiviats produits par les décharges des villes de Mohammedia et de Fès. Les lixiviats présentent une importante concentration en chrome qui peut atteindre 5 mg/l dans le cas de la ville de Mohammedia et 9 mg/l pour la décharge de Fès. Le Pb atteint 2,1 mg/l pour le lixiviat de la décharge de Fès et 0,7 mg/l pour celle de Mohammedia. Par ailleurs, les concentrations en Cr et en Pb détectées dans les sédiments prélevés au niveau de la rivière Oued El Maleh. (décharge de Mohammedia) atteignent 0,7 mg/g. Les sédiments prélevés près de la décharge de Fès contiennent également des concentrations importantes en Cr et Pb. Ceci témoigne d’une pollution en métaux lourds provenant des décharges de Mohammedia et de Fès.Dans le cas de la décharge de Mohammedia, l’analyse du Cr et du Pb en amont et en aval de la rivière montre sa contamination, conséquence de la décharge. En outre, une étude de la bio-accumulation du chrome par deux espèces de poissons (Mugil cephalus et Diplodus sargus) pêchés à l’embouchure de l’Oued El Maleh montre que l’accumulation est fonction de chaque espèce de poisson et du type d’organe analysé.L’étude de l’impact du rejet de lixiviat sur les eaux prélevées sur les puits de la ville de Mohammedia proches ou loin de la décharge a aussi montré une contamination au Pb.
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